C’est un phénomène peu courant, dans la plus ancienne démocratie du globe, qu’un ex-président procède activement à préparer son come-back vers le Bureau Ovale après y avoir démissionné. Grover Cleveland, qui a accédé à la 22e présidence des USA en 1884 et à la 24e présidence en 1892, est le seul à avoir réussi cette prouesse. Quatre autres ont tenté vainement. Donald J. Trump n’est donc que le sixième ex-président à s’essayer à un tel exploit. Cependant, les circonstances dans lesquelles il recherche l’approbation du Republican Party sont uniques en leur genre.
L’ex-président fait l’objet de plusieurs procédures judiciaires, dont certaines pourraient aboutir cette année à des procès et à des condamnations éventuelles, alors même que M. Trump est engagé dans la compétition des primaires du Parti républicain.
Donald Trump, désormais sans rival dans ces dernières, ne semble subir que des conséquences minimes de ses extravagances et de son attitude. Les nombreux tribunaux où il est appelé à comparaître constituent autant de plateformes qu’il envisage d’utiliser pour se présenter comme un martyr, victime des « élites corrompues » et d’une justice « politisée ». En août 2023, selon les chiffres compilés par le site spécialisé FiveThirtyEight, Trump n’a perdu en moyenne que cinq points dans les sondages après avoir été inculpé en Géorgie pour tentative de manipulation des résultats de la présidentielle dans cet Etat. Dans les semaines qui ont suivi son célèbre cliché d’identification judiciaire, sa popularité a grimpé encore plus haut.
La chronologie ci-dessous recense toutes les dates cruciales, soit d’ordre électoral, soit juridique, de cette année clé pour les États-Unis. Elle sera actualisée régulièrement.
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