Selon les autorités militaires israéliennes, après avoir neutralisé « à 99 %» la série de drones, missiles balistiques et de croisière lancée par l’Iran dans la nuit du 13 au 14 avril, l’apaisement de leurs alliés a été de courte durée. Rapidement, une inquiétude principale a surgi : éviter qu’une réaction de l’État d’Israël contre l’Iran ne risque de provoquer un conflit régional aux répercussions imprévisibles. « L’Iran a déclenché une rupture abyssale en attaquant Israël depuis son territoire, la situation qui en découle est extrêmement dangereuse en termes de réaction », analysait Emmanuel Macron, le président français, sur BFM-TV/RMC en début de semaine.
Dimanche dernier, une visioconférence réunissant les leaders du G7, organisé par l’Italie, s’est tenue. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Charles Michel, président du Conseil européen, ont participé à cette réunion. Elle s’est terminée par une déclaration « condamnant unanimement et fermement » l’attaque iranienne, tout en insistant sur une « solidarité sans faille et un soutien à Israël », et en réitérant l’« engagement pour [la sauvegarde de] sa sécurité ».
Les leaders du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni et Canada) ont exprimé leur soutien total à Israël, condamnant l’agression iranienne qui pourrait déstabiliser la région. Ils ont affirmé leur disponibilité à prendre des mesures futures en réaction à toute nouvelle tentative de déstabilisation d’Israël. L’idée d’inscrire la force des Gardiens de la Révolution, en Iran, sur la liste des entités terroristes et d’instaurer un nouveau système de sanctions contre Téhéran a été mis sur la table, mais aucune décision concrète n’a été prise.
« Vers la fin de la crise à Gaza »
Il est évident que le G7 soutient Israël en tant que nation sous menace. Cependant, ce soutien ne signifie pas un feu vert pour qu’Israël mène des actions hautement incendiaires contre l’Iran. La guerre lancée par Israël à Gaza après le 7 octobre 2023, dont les objectifs et la brutalité suscitent de plus en plus d’incompréhension chez ses alliés, est revenue sur le tapis durant les discussions du G7. Le nombre terrifiant de victimes de ce conflit dépasse de loin les gains militaires, complexes à estimer.
Les membres du G7 ont réitéré leur offre de collaboration pour « mettre fin à la crise à Gaza », comprenant la continuité des efforts pour instaurer « un cessez-le-feu immédiat et durable et la libération des otages détenus par le Hamas ». La situation est compliquée, l’organisation islamiste et Israël persistant à poser des conditions contradictoires à ce sujet.
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