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15 avril 2024 1 h 06 min

« Guerre Israël-Hamas: Gazaouis réagissent à rumeur »

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Voici un résumé de la situation d’hier. Le conflit entre Israël et le Hamas a causé la mort de 33 729 individus dans la bande de Gaza, principalement des civils, d’après le bilan communiqué dimanche 14 avril par les services de santé du groupe islamiste palestinien. Des estimations d’Israël, relayées par l’Agence France-Presse (AFP), indiquent la mort d’environ 1 170 civils lors de l’assaut du Hamas le 7 octobre 2023. En outre, l’armée israélienne a noté la mort de 604 de ses militaires dans la bande de Gaza lors des affrontements.

Durant l’offensive du 7 octobre 2023, plus de 250 personnes ont été capturées et prises en otage en territoire palestinien, avec 130 d’entre elles toujours en détention, dont 34 présumées décédées, selon les militaires israéliens. L’armée israélienne a précisé dimanche que des otages sont détenus à Rafah, au sud de la bande de Gaza, où Israël planifie une offensive militaire.

« D’autres otages se trouvent à Rafah et nous ferons tout en notre pouvoir pour les sauver », a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l’armée. L’éventualité d’une offensive sur Rafah soulève des inquiétudes au sein de la communauté internationale, qui a peur pour la sécurité du 1,5 million de réfugiés de Gaza. Des milliers d’habitants de Gaza se déplacent dans le nord du territoire sur la base de rumeurs infondées.

L’information selon laquelle des Palestiniens déplacés auraient traversé le check-point de la bande de Gaza pour se rendre de la partie méridionale à la partie septentrionale de la région s’est rapidement propagée. Suite à l’attaque du Hamas, survenue le 7 octobre 2023, l’armée israélienne avait ordonné l’évacuation de la partie nord de la bande, où se trouvent la ville de Gaza ainsi que la plupart des 2,3 millions de résidents du territoire. Face aux bombardements et aux attaques, environ 1 million de personnes ont dû s’exiler, laissant environ 300 000 autres individus derrière eux.

Selon Amjad Shawa, qui dirige le réseau d’ONG palestiniennes basé à Gaza, les déplacés commencent à chercher constamment à retourner chez eux, même si leur logement n’est plus qu’un tas de ruines. Il soutient qu’il est préférable de vivre parmi sa communauté, et ce, même si l’on doit vivre dans des tentes ou des refuges, plutôt que d’être déraciné.

Lorsque le bruit s’est répandu qu’un groupe avait réussi à passer, une vague d’espoir a soulevé des dizaines, des centaines, voire des milliers de personnes. Cependant, les forces militaires ont répliqué par des tirs, et ont réalisé des démonstrations de puissance à l’aide d’avions de chasse, rapporte M. Shawa. Selon des médecins de l’hôpital Al-Awda cités par l’agence Anadolu, cinq Palestiniens ont été tués.

Les forces israéliennes ont démenti les rumeurs en diffusant une déclaration officielle, dans laquelle elles affirment que le retour des résidents palestiniens dans la partie septentrionale de la bande de Gaza n’est pas autorisé, cette zone étant toujours considérée comme un champ de bataille.

Selon l’agence de renseignements israélienne, le Mossad, le Hamas aurait refusé la dernière proposition de trêve présentée à la table des négociations au Caire. Ce texte a été écrit par Samuel Forey, correspondant à Jérusalem.

L’État d’Israël et le groupe islamiste palestinien se reprochent mutuellement de chercher à ruiner les négociations pour une trêve à Gaza. Le Mossad, l’organisation de renseignement israélienne, a déclaré dimanche matin que le Hamas a renoncé à l’ultime plan de trêve dont il était question au Caire. Cela prouve que le dirigeant du groupe islamiste, Yahya « Sinouar, ne désire aucun accord humanitaire ni le retour des otages, selon un communiqué du Mossad. Yahya Sinouar « continue d’exacerber les tensions avec l’Iran » afin de « provoquer une escalade régionale », selon le communiqué. Israël « poursuivra ses efforts pour atteindre les objectifs de la guerre contre le Hamas avec toutes ses forces », annonce également le communiqué.
Samedi soir, alors que l’Iran, allié du Hamas, prévoyait d’envoyer plus de trois cents drones et missiles en direction d’Israël, le Hamas a déclaré avoir communiqué sa réponse aux médiateurs égyptiens et qataris. Sans rejeter clairement leur proposition, le groupe islamiste a réitéré ses deux demandes clés : une trêve durable et le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza.
Cependant, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, estime ces requêtes « sans fondement ». Samedi, il a blâmé le Hamas d’être « l’unique obstacle » à un accord qui permettrait « la libération des otages ».
Un raid israélien a eu lieu sur un site du Hezbollah dans l’est du Liban.

Dimanche matin, un bâtiment appartenant à Hezbollah a été ciblé par une attaque israélienne dans l’est du Liban, quelques heures après une offensive iranienne contre Israël, selon une source du parti pro-iranien et les forces israéliennes. Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne, a affirmé que leurs avions de chasse avaient ciblé un « site significatif » pour la « production d’armes de Hezbollah » au Liban, en réponse aux attaques nocturnes du groupe chiite.

En effet, Hezbollah a confirmé avoir lancé deux volées de roquettes sur des positions militaires israéliennes dans le Golan syrien, sous le contrôle d’Israël. Ces offensives s’inscrivent dans une série d’actions anti-israéliennes revendiquées par le groupe islamique libanais depuis le début du conflit à Gaza. Des échanges de tirs ont lieu chaque jour entre l’armée israélienne et Hezbollah, qui prétend soutenir le Hamas.

Par ailleurs, les leaders du G7 (l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et l’Union européenne) se sont engagés à améliorer leur « collaboration » pour « fournir plus d’aide humanitaire aux Palestiniens » de la bande de Gaza, lors d’une vidéoconférence dimanche, d’après un communiqué commun émis par le gouvernement italien, qui préside actuellement le groupe.

La situation à Gaza, où 2,4 millions de personnes risquent la famine selon l’ONU, reste critique malgré l’offensive israélienne qui s’intensifie. Bien que l’assistance humanitaire ait été sporadique ces derniers mois, les récentes informations des autorités israéliennes rapportent une autorisation accordée pour un nombre record de camions afin d’entrer en Palestine. Néanmoins, Philippe Lazzarini, le chef de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a insisté sur le fait que l’augmentation de l’aide n’est pas encore perceptible. Il a déclaré ce fait vendredi dernier sur le réseau X.