Voici une mise à jour concernant la situation d’hier.
La confrontation entre Israël et le Hamas a entraîné la mort de 33 729 personnes à Gaza, principalement des civils, d’après les chiffres publiés le dimanche 14 avril par le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien. Du côté israélien, l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a causé la perte d’environ 1170 vies, la majorité étant aussi des civils, d’après les chiffres de l’Agence France-Presse (AFP) basés sur des sources officielles israéliennes. De plus, l’armée israélienne rapporte que 604 de ses militaires ont perdu leur vie lors des affrontements à Gaza.
D’autre part, plus de 250 personnes ont été kidnappées lors de l’attaque du 7 octobre 2023 et prises en otage en territoire palestinien, dont 130 sont encore retenues, dont on pense que 34 sont morts, selon les informations de l’armée israélienne.
Le Mossad a déclaré que le Hamas a refusé le dernier plan de cessez-le-feu discuté au Caire. L’Etat d’Israël et le mouvement islamiste palestinien se rejettent mutuellement la responsabilité de l’échec des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza.
Le service d’espionnage israélien, le Mossad, a déclaré dimanche matin que le groupe islamiste Hamas avait refusé la dernière proposition de cessez-le-feu discutée au Caire. Selon le Mossad, le refus par le Hamas de l’offre proposée par les trois pays de médiation – les États-Unis, l’Égypte et le Qatar – indique que le dirigeant du Hamas, Yahya Sinouar, ne désire ni un accord humanitaire ni le retour des captifs, selon un communiqué du Mossad. Le Mossad a ajouté que Sinouar « profite des tensions avec l’Iran » pour « provoquer une escalade régionale ». Il a également affirmé qu’Israël continuera à lutter contre le Hamas avec toutes ses ressources, selon le même communiqué.
Samedi soir, alors que l’Iran, un allié du Hamas, se préparait à lancer plus de trois cents drones et missiles sur Israël, le Hamas a déclaré avoir remis sa réponse aux médiateurs égyptiens et qataris. Sans expressément rejeter leur offre, le Hamas a néanmoins réitéré ses deux demandes principales : un cessez-le-feu permanent et le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza.
Cependant, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, estime ces demandes sans fondement et a déclaré samedi que le Hamas était « le seul obstacle » à un accord qui pourrait « assurer la libération des otages ». Le Hamas, de son côté, maintient qu’il est toujours prêt à « parvenir à un accord sérieux », laissant entendre que les conditions posées par Israël ne lui permettent pas de le faire.
Toutes les pourparlers visant à cesser les hostilités ont trouvé des impasses. Toutefois, une trêve de sept jours à la fin du mois de novembre a permis la libération réussie de 80 otages israéliens (en plus de 25 autres qui sont exclus de l’accord) en échange de la libération de 240 détenus palestiniens.
Un raid israélien a ciblé un site du Hezbollah à l’est du Liban
Un bâtiment du Hezbollah a été la cible d’une attaque israélienne dimanche matin à l’est du Liban, quelques heures seulement après que l’Iran ait lancé une attaque contre Israël, selon une source du parti pro-iranien et l’armée israélienne.
Avichay Adraee, un porte-parole de l’armée israélienne, a affirmé que les avions de chasse israéliens avaient ciblé un « site significatif » pour la « production d’armes du Hezbollah » positionné profondément au Liban, en réponse aux attaques de nuit du groupe chiite.
Le Hezbollah a confirmé qu’il avait lancé deux volées de roquettes sur les positions militaires israéliennes dans le Golan syrien occupé par Israël. Ces attaques font partie de la suite d’actions anti-israéliennes revendiquées par le groupe islamiste libanais depuis le début du conflit à Gaza: des échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah se produisent quotidiennement, le dernier affirmant soutenir le Hamas.
Au cours des six derniers mois, les violences transfrontalières ont coûté la vie à au moins 364 personnes au Liban, principalement des combattants du Hezbollah mais aussi au moins 70 civils, selon un décompte de l’AFP. Dans le nord d’Israël, 10 soldats et 8 civils ont été tués, selon l’armée.
Le G7 s’est engagé à « fournir plus d’aide humanitaire » aux Palestiniens de Gaza.
Le G7, qui regroupe l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et l’Union européenne, s’est engagé, lors d’une réunion par vidéoconférence dimanche dernier, à renforcer sa coopération afin de fournir plus d’aide humanitaire aux Palestiniens dans la bande de Gaza. Cette information a été relayée via un communiqué de presse émis par le gouvernement italien, qui détient actuellement la présidence du G7.
Les attaques israéliennes continuent de faire rage à Gaza, menaçant de famine près de 2,4 millions de personnes, selon les évaluations de l’ONU. L’arrivée de l’aide humanitaire dans la région est très lente, et bien que les autorités israéliennes aient récemment annoncé l’approbation d’un nombre record de camions pour entrer sur le territoire palestinien, Philippe Lazzarini, le responsable de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, a exprimé vendredi dernier sur le réseau X que l’augmentation de l’aide n’était pas encore perceptible.