Lors d’une vidéo mise en ligne le lundi 8 avril, Christophe Béchu a adopté un style typique de TikTok pour informer les jeunes de l’opportunité de participer à un service civique orienté vers l’écologie à partir de septembre. Le ministre de la transition écologique espère ainsi motiver cette partie de la population à agir pour l’environnement.
Il a exprimé son désaccord avec les actions de certains jeunes qui choisissent de protester en vandalisant les musées, affirmant qu’il est plus productif de leur offrir les moyens de contribuer concrètement à la cause écologique. En outre, il envisage d’étendre cette initiative à l’échelle européenne.
L’automne prochain, le ministre prévoit de recruter 1 000 ambassadeurs volontaires afin de promouvoir ce type d’engagement. Son objectif est de compter 50 000 volontaires travaillant pour des associations ou des entreprises publiques dédiées à la protection de l’environnement d’ici 2027 (comparativement à 5 700 en 2022) et de créer des emplois verts à l’issue du service civique. Il a déclaré : « Nous mettons en place les moyens pour lancer une initiative bénéfique à la fois pour la planète et pour les jeunes ».
Le service civique, existant depuis 2010, a séduit environ 80 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans en 2022. D’une durée de six à douze mois et d’une rémunération mensuelle de 620 euros, le service couvre des domaines divers tels que l’éducation, la santé ou la culture. Ce service peut également être accompagné d’opportunités de formation et de certification professionnelle pendant la mission.
Il y a un an, un collectif composé de quatorze groupes écologistes, incluant la Ligue pour la protection des oiseaux, La Fresque du climat et Générations futures, a exigé un « déploiement ambitieux et bénéfique pour tous » du service civique écologique. Les déclarations faites le lundi ont été accueillies avec optimisme, affirmant qu’elles sont une étape positive. Bénédicte Hermelin, la directrice générale de France Nature Environnement (FNE) – un organisme qui accueille près de 250 jeunes en service civique chaque année – s’est réjouie que cette initiative aidera à augmenter la sensibilisation et à accélérer la transition écologique locale.
Au terme de leur service, chaque jeune se verra offrir une « opportunité d’emploi vert », un « stage » ou une « chance de reprendre des études » dans le domaine de la transition écologique, précise le ministère. Les entreprises – qu’elles soient publiques ou privées – contribuant à la transition écologique, telles que la SNCF, Enedis ou la RATP, seront encouragées à embaucher ces jeunes après leur service civique. Le Medef est partenaire du projet, mettant son « réseau territorial » à disposition pour contribuer à son succès.
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