Plusieurs employés du secteur de l’hôtellerie, de la restauration et du commerce ont protesté dans les rues de Paris, le lundi 15 avril, à la demande de la CGT. Ils dénonçaient des violations du droit du travail dans leur secteur pendant les Jeux Olympiques. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a déclaré que les travailleurs se voyaient demander de renoncer à leurs vacances d’été sans compensation financière, et que certains d’entre eux étaient appelés à augmenter le personnel de la zone parisienne sans se voir offrir un logement convenable. De plus, on exigeait d’eux qu’ils travaillent les dimanches de juin à septembre, ce qui est bien au-delà de la durée des Jeux Olympiques. Sophie Binet a assuré que la CGT n’autoriserait pas une telle chose. « Nous défendons nos droits, nous soutenons les Jeux Olympiques, mais nous ne renoncerons pas à nos droits pour les Jeux », a-t-elle déclaré, demandant au gouvernement d’organiser une « table ronde » sur l’organisation des Jeux le plus tôt possible. Vêtus de gilets rouges et sifflant, ces travailleurs ont quitté l’Opéra Garnier peu après 18 heures, en direction de l’Hôtel de Ville, proclamant « Pas de recul social pendant les JO ». Ils ont averti que cela pourrait entraîner un « embrasement social » si « la flamme olympique brûlait le code du travail ».
Sous l’emblème de torches évoquant la flamme olympique, ils ont marché derrière une bannière menaçant un « feu social » si « la flamme des Jeux Olympiques consume le code du travail ». Amar Lagha, le secrétaire général de la CGT-Commerce et Services, a rapporté plus de 1500 manifestants présents. « Les employés ne souhaitent pas être les valets des Jeux Olympiques », a déclaré Laurent Degousée du syndicat SUD, apportant son soutien à la CGT dans ce qu’il considère comme un « premier round ».
Les employés de Carrefour, sponsor « premium » de Paris 2024, étaient particulièrement bien en nombre. Laurent Lamaury, délégué syndical CGT de Carrefour Market, redoute « l’abandon du volontariat pour le travail dominical, la flexibilisation des horaires, et le sous-effectif ».
Le 17 janvier, plusieurs centaines d’individus se sont rassemblées pour une raison similaire devant le siège du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques. Contribuer.
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