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13 avril 2024 2 h 06 min

Décès du prêtre Rivoire, accusé d’agressions

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Le religieux franco-canadien, Joannes Rivoire, accusé d’actes sordides sur de jeunes Inuits dans l’extrême nord du Canada dans les années 1960 et recherché par les autorités canadiennes pendant longtemps, est décédé en France, a déclaré sa confrérie le vendredi 12 avril. Le nonagénaire, résidant près de Lyon, n’a jamais fait l’objet d’inquiétudes malgré plusieurs demandes d’extradition. Joannes Rivoire a toujours nié les allégations portées contre lui.
Il était considéré, en particulier au Canada, comme un exemple d’impunité pour les agresseurs sexuels au sein de l’église catholique, « il est décédé jeudi après une longue maladie », a déclaré le père Ken Thorson des Oblats de Marie-Immaculée (OMI), dans une déclaration remise à l’Agence France-Presse.
« Nous sommes conscients que cette information sera difficile à accepter, surtout pour les survivants et leurs proches qui ont plaidé pour qu’il soit jugé au Canada », a ajouté Ken Thorson. « Nous regrettons que malgré tous nos efforts, M. Rivoire n’ait jamais pris l’initiative de se rendre disponible et de répondre aux accusations portées contre lui », a-t-il ajouté.
Le premier mandat d’arrêt a été lancé en 1998. Ce prêtre, qui a quitté le Canada en 1993 après 33 ans de service, a été visé par un nouveau mandat d’arrestation canadien en 2022 pour avoir agressé sexuellement une enfant dans l’Arctique canadien entre janvier 1974 et décembre 1979. Toutefois, en octobre 2022, la France a rejeté la demande d’extradition au Canada, expliquant que le cas était complexe et qu’elle n’extradait pas ses citoyens.

La décision a généré une grande incompréhension au Canada, où l’injustice perçue a été déplorée par Marc Miller, le ministre canadien en charge des relations entre la Couronne et les peuples autochtones. Les tentatives d’exclure le religieux français de la congrégation se sont avérées infructueuses.
Les Oblats de Marie-Immaculée (OMI), une organisation qui compte 3 700 missionnaires à travers le monde, a affirmé ne pas avoir été mise au courant de l’émission du premier mandat d’arrêt, délivré en 1998 au Canada, avant 2013.