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13 avril 2024 8 h 13 min

« Charles-de-Gaulle » sous contrôle OTAN première fois

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Pour la première fois, le porte-avions français Charles-de-Gaulle ainsi que son escorte – y compris un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) – seront sous le contrôle opérationnel de l’OTAN du 26 avril au 10 mai. Cette mission de deux semaines en Méditerranée fait partie d’un déploiement plus vaste de deux mois, à un moment où la France tente de renforcer sa position au sein de l’Alliance atlantique face à la Russie.

Cette décision, annoncée par l’état-major des armées le 11 avril, a provoqué un certain nombre de réponses politiques, en particulier de la part des groupes qui s’opposent le plus à l’OTAN. Ils regrettent que la France ait repris sa place dans le commandement militaire intégré de l’Alliance en 2009, qu’elle avait quittée en 1966 à l’initiative du général de Gaulle. Jean-Luc Mélenchon, chef de La France insoumise, et Florian Philippot, ancien vice-président du Rassemblement national et fondateur du parti Les Patriotes, ont exprimé leur mécontentement sur le réseau X.

Cependant, le ministre des armées, Sébastien Lecornu, a réfuté ces critiques, affirmant que la France ne perdra jamais le commandement de ses forces sous le pavillon de l’OTAN. Cette mission du Charles-de-Gaulle sous contrôle de l’Alliance atlantique marque également le retour du porte-avions après huit mois de travaux dans le cadre d’un entretien dit « intermédiaire » qui a lieu tous les cinq ans. Lecornu a insisté sur le fait que la France pourrait reprendre le commandement à tout moment.

Le joyau de l’armada française sera désormais supervisé par l’un des états-major tactiques de l’OTAN, StrikforNato, implanté non loin de Lisbonne, au Portugal. Sa spécialisation réside dans les missions en Méditerranée et il est dirigé par un amiral américain, qui dirige également la sixième flotte américaine. Cependant, le vice-amiral français Didier Maleterre, le second du commandement maritime de l’OTAN (MARCOM), a précisé jeudi que le contrôle national peut être repris « à tout moment en un simple geste » si nécessaire. « La France peut choisir d’ajouter ou de remplacer une mission existante si la situation empire, par exemple au Moyen Orient », confirme une source au fait du cas.

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