Nicolas Sarkozy a suscité de nouvelles inquiétudes légales tout en essayant d’apaiser les anciennes, selon Complément d’enquête, programmé le 11 avril sur France 2. De multiples individus liés à la soi-disant « opération « Sauver Sarko » » ont affirmé que l’ex-président avait eu un rôle dans le retrait inattendu de Ziad Takieddine.
En fin d’année 2020, à Sarkozy, qui percevait Takieddine comme son « accusateur principal » dans l’affaire du financement présumé de sa campagne de 2007 par la Libye, on avait fait l’offre de plusieurs millions d’euros en échange de son retrait. Cette offre a été faite par une équipe diverse composée d’un scénariste, un arnaqueur, un entrepreneur et un personnage de la presse people, Michèle Marchand (surnommée « Mimi »). Selon Takieddine, c’était cette dernière qui lui avait suggéré les termes à utiliser.
Nicolas Sarkozy a toujours nié toute implication dans ce revirement, ainsi que son financement – estimé à 608 000 euros, une partie des sommes promises n’a pas été payée – et sa publicité. Il a seulement admis avoir été informé du retrait un mois avant son annonce. « Il est impossible que je sois tenu responsable de rassembler ces personnes, déclara-t-il aux juges en octobre. C’est un affront à mon intelligence ».
Personnage marionnettiste
Les juges n’ont pas été convaincus par ces dénégations et l’ont mis en examen pour « recel de subornation de témoin » et « association de malfaiteurs». Concernant les nouveaux témoignages, son avocat, Christophe Ingrain, estime que « M. Takieddine semble offrir une nouvelle interprétation de son rôle (…). C’est déjà la quatorzième (…). Nous n’avons pas l’intention de la commenter. »
Dans le programme télévisé, l’homme d’affaires, qui a fui au Liban suite à sa condamnation dans l’affaire Karachi, confirme son rôle central. Quand interrogé par des journalistes à propos de l’implication de l’ex-président, il répond : « Ah oui, c’était bien lui… forcément », tout en faisant le geste d’un marionnettiste. Mais il n’est pas le seul témoin.
Dans l’émission « Complément d’enquête », un membre de l’équipe nommé Noël Dubus – précédemment condamné pour escroquerie – prétend que c’est Nicolas Sarkozy qui a autorisé un entrepreneur fortuné à donner 72 000 euros à Mimi Marchand. D’après les enquêteurs, ce paiement, prétendument pour des services de communication, a servi à financer la deuxième étape de l’opération « Sauver Sarko », qui consistait en les aveux de Ziad Takieddine devant un notaire, destinés à être présentés à la justice française.
Quelle était l’implication de Nicolas Sarkozy et ses proches dans cette deuxième étape? « Mimi me propose des questions [auxquelles M. Takieddine répond lors de ses aveux] qui sont approuvées, d’après elle, par [Thierry] Herzog [l’avocat fidèle et ami de l’ex-président], bien sûr », confie M. Dubus dans « Complément d’enquête ». Paul-Albert Iweins, l’avocat de M. Herzog, dément ces allégations. Il affirme qu’il « n’a jamais été impliqué dans ce cas… s’il y avait la moindre suspicion rationnelle, il aurait été mis en examen [après avoir témoigné], ce qui n’est pas le cas ».
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