Six vies ont été perdues dans l’explosion qui a eu lieu le mardi 9 avril, dans une usine hydroélectrique située dans le nord de l’Italie. En plus, une personne est encore manquante, a rapporté un moteur récent jeudi soir. Les services d’incendie ont signalé la découverte de deux cadavres supplémentaires dans les niveaux inférieurs de l’usine de Bargi, qui est localisée sur les berges du réservoir artificiel de Suviana, dans le petit village de Camugnano, à environ 50 km au sud de Bologne. Un autre corps a été retrouvé plus tard jeudi, selon l’agence Ansa.
Près de cent pompiers, y compris douze plongeurs, restent sur les lieux pour continuer les recherches, ont informé les services d’incendie à l’Agence France-Presse (AFP). Un compte précédent, publié jeudi, indiquait cinq victimes et deux personnes manquantes.
La direction de l’usine est sous la responsabilité d’Enel Green Power, l’ensemble de production d’énergie renouvelable de la société italienne Enel, qui a rapidement mis sur pied un fonds d’aide de 2 millions d’euros pour les victimes et leurs familles.
Plus de fabrication
Enel a déclaré à l’AFP qu’un feu avait affecté l’un des deux groupes de l’usine de Bargi. « L’enquête a révélé que le réservoir de l’usine n’avait pas subi de dommages et était sûr », a précisé la société. La production a été suspendue, mais sans impact sur l’approvisionnement local ou national.
Selon Enel Green Power, des opérations visant à optimiser l’efficacité étaient en cours dans la centrale au moment où l’explosion a eu lieu. Le PDG d’Enel Green Power, Salvatore Bernabei, a précisé lors d’un entretien avec le journal Il Corriere della Sera jeudi que ces interventions étaient prévues depuis septembre 2022 pour effectuer des mises à niveau techniques. Il n’y avait aucun enjeu de sécurité. Les travaux avaient été sous-traités à trois entreprises expertes : Siemens, ABB et Voith.
Une investigation est actuellement en cours par le bureau du procureur de Bologne et explorera, entre autres, la série de sous-traitants en charge des travaux, comme l’a clarifié le procureur Giuseppe Amato à la presse locale.
A la fin de 2021, l’Italie possédait 4 646 centrales hydroélectriques, majoritairement localisées dans la partie nord du pays. Finalement en 2021, ces centrales ont produit 45,39 térawattheures, ce qui équivaut à plus de 14% de la consommation nationale et 39% de la production d’énergies renouvelables.