Le souci de maintenir une continuité des soins en Ile-de-France pendant l’été, notamment en raison de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), reste une priorité. Cette situation exigera une mobilisation significative du système hospitalier.
Avec l’anticipation d’une activité accrue, les autorités de santé ont instruit les hôpitaux de la région parisienne d’augmenter leur capacité d’accueil de 750 lits supplémentaires par rapport à un été normal, a révélé Sophie Martinon, directrice générale par intérim de l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, lors de son intervention devant les députés le mercredi 10 avril.
Elle a également admis qu’il est complexe d’évaluer l’augmentation précise de l’activité. En référant aux Jeux précédents, en particulier ceux de Londres en 2012, elle a souligné l’absence d’augmentation massive, bien qu’il y ait eu une légère hausse de la fréquentation des urgences et de la traumatologie.
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports et des JOP, a révélé le 5 mars devant le Sénat que les simulations prévoyaient une hausse estimée à 5% du trafic aux urgences.
En outre, pendant les Jeux, en plus d’une polyclinique pour les athlètes située au centre du village olympique, trois hôpitaux de référence de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) seront chargés d’accueillir des publics spécifiques : l’hôpital Georges-Pompidou pour les délégations officielles olympiques, Bichat pour les athlètes, et Avicenne (à Bobigny) pour les journalistes accrédités.
De plus, douze autres hôpitaux, considérés comme « de première ligne » car ils sont situés près des sites olympiques, seront aussi mobilisés pour les Jeux, en plus des autres installations de l’AP-HP.
Selon Sophie Martinon, nous avons demandé aux hôpitaux impliqués dans les JO de fournir un surplus de capacité au-delà d’un été typique, en particulier sur la suite des urgences, la chirurgie et les soins critiques. Nous avons également demandé à tous les autres établissements, qui ne sont pas directement engagés dans les JO, de maintenir le niveau d’un été standard.
En début d’année, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui comprend trente-huit établissements et qui sera en première place cet été, avait déterminé qu’elle avait besoin d’ajouter 360 lits (sur un total de 8000 pour un mois d’août « normal »), dans environ soixante services, ainsi que quatre blocs opératoires d’urgence supplémentaires.
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