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11 avril 2024 4 h 09 min

« Molécule-clé identifiée dans allergies respiratoires »

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Nous obtenons peu à peu une meilleure compréhension des mécanismes allergiques. Un team de scientifiques de Toulouse a récemment découvert une nouvelle molécule qui provoque l’inflammation contribuant aux maladies allergiques comme l’asthme ou la rhinite allergique. Cette découverte a été révélée par le CNRS, l’Inserm et l’université Toulouse-III Paul-Sabatier le 10 avril dans une déclaration commune à la presse.

Il a été récemment lancé un avertissement sur la présence de différents types de pollens à travers la France par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), début avril. Ces phénomènes sont amplifiés par le changement climatique.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’allergie se classe en quatrième position parmi les maladies chroniques mondiales, selon les estimations les plus récentes. Selon eux, la moitié de la population mondiale pourra souffrir d’allergie en 2050.

Un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail de 2014 indique que le nombre de cas de pathologies allergiques respiratoires telles que la rhinite saisonnière et l’asthme a presque doublé au cours des deux dernières décennies dans les pays industrialisés. L’allergie affecte 17 millions de personnes en France, y compris 4 millions d’asthmatiques. Parmi ces derniers, 5% souffrent d’asthme sévère, ce qui représente environ 200 000 personnes. Si elles ne sont pas traitées, les allergies peuvent avoir un impact majeur sur la vie quotidienne, entraînant plusieurs centaines de décès chaque année en France, selon Santé publique France.

Un double avertissement a donc été émis.

Dans cette recherche, une molécule appelée « TL1A » provenant de la famille des alarmines a été détectée par les scientifiques. Selon Jean-Philippe Girard, qui est le directeur de recherche de l’Inserm et de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (IPBS, CNRS/Université de Toulouse-III Paul-Sabatier), cette molécule se trouve dans les cellules épithéliales des alvéoles et des bronches dans les poumons des individus en bonne santé et des personnes atteintes d’asthme. Girard et Corinne Cayrol ont collaboré sur cette étude, qui a été publiée dans le Journal of Experimental Medicine le 10 avril.

Plus précisément, cette molécule est libérée par l’épithélium pulmonaire quelques minutes après exposition à la moisissure Alternaria alternata, qui peut être trouvée à l’intérieur et à l’extérieur de l’environnement, ainsi que dans les systèmes de ventilation. Cette protéine travaille de concert avec une autre alarmine, appelée « Interleukine 33 (IL-33) », pour signaler au système immunitaire la présence d’un allergène. Selon un communiqué, ce double signal déclenche une série de réactions en chaîne par des cellules immunitaires, ce qui provoque une inflammation allergique. Girard souligne que cette réaction en chaîne pourrait également se produire lors d’infections virales, comme pendant une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), ou en présence d’autres allergènes tels que le pollen. Le reste de cet article est réservé aux abonnés.

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