Lors de sa visite officielle à Caracas le mardi 9 avril, Gustavo Petro, le dirigeant colombien, a exprimé son souhait de voir une pacification politique au Venezuela. La tension augmente au fur et à mesure que s’approche l’élection présidentielle du 28 juillet, et le gouvernement de Nicolas Maduro, visant un troisième mandat, ne semble pas prêt à faire des concessions. Pendant ce temps, l’opposition est rongée par les conflits internes.
L’accord dit de La Barbade, signé en octobre 2023 par les représentants des deux côtés politiques pour garantir des élections justes et équitables, est actuellement en difficulté. Cependant, selon les grandes institutions d’enquête, 80% des votants vénézuéliens sont résolus à voter cette fois-ci. « Ne pas voter n’est plus une option viable », déclare Luis Vicente Leon de l’institut de sondage Datanalysis. Plus de 70% des gens qui prévoient de voter déclarent qu’ils ne soutiendront pas Nicolas Maduro.
Malgré cela, l’image du président figure treize fois sur le bulletin de vote futur, publié par le Conseil National Electoral (CNE). En plus de son propre parti, le Parti socialiste unifié (PSUV), douze autres groupes, avec des niveaux variés d’indépendance du PSUV, ont choisi Maduro comme leur candidat. Tout compte fait, treize candidats sont inscrits, dont douze sont de l’opposition, précise le chef de l’État. L’élection se déroulera entre lui et un ou une possible candidate de la coalition de l’opposition qui serait acceptable pour le gouvernement chaviste.
Deux candidates ont été rejetées.
La Plateforme Unitaire Démocratique (PUD) a connu des tourments récemment, lorsque leur première candidate, l’ultralibérale radicale Maria Corina Machado, a été déclarée inéligible par la Cour suprême. De plus, le CNE a rejeté l’inscription de sa successeure, Corina Yoris. Cette situation a provoqué des protestations intenses à l’échelle globale. Exceptionnellement, les présidents du Brésil et de la Colombie, Luiz Ignacio Lula Da Silva et M. Petro respectivement, ont pris leurs distances de leur allié vénézuélien. Le président brésilien a qualifié cette situation d’inexplicable, tant sur le plan juridique que politique, tandis que M. Petro a dénoncé un coup manifestement antidémocratique.
Actuellement, la PUD est représentée par deux candidats sur le bulletin de vote. Sans rechercher l’avis de ses pairs, Manuel Rosales, gouverneur de l’état de Zulia, a déposé sa candidature pour son parti, Un Nuevo Tiempo (UNT). Edmundo González Urrutia, un ancien diplomate et politologue peu connu, a également été inscrit avec l’approbation des dirigeants de la PUD, bien qu’il puisse ultérieurement céder sa place.
Conformément aux lois électorales vénézuéliennes, un parti peut remplacer son candidat tout au long de la campagne, jusqu’à dix jours avant l’élection. Cependant, le nom et la photo qui figureront sur le bulletin de vote seront ceux du candidat inscrit le 20 avril. Les sections suivantes de cet article sont exclusives aux abonnés.
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