Pour encourager les bâtiments à entreprendre une rénovation énergétique, les entités gouvernementales ont augmenté les subventions pour les copropriétés au cours des dernières années. Danielle Dubrac, présidente de l’Union des syndicats de l’immobilier, qui représente les gestionnaires de copropriété, anticipe que cette tendance continuera malgré le récent annoncement du gouvernement de réduire le budget de MaPrimeRénov’. Cette aide principale, offerte par l’État, est appelée MaPrimeRénov’Copropriété et son obtention est une condition préalable à d’autres aides. Francis Bourriaud, fondateur d’ADB Conseils, une société qui soutient les copropriétés dans leur gestion, a observé que certaines copropriétés se sont vu refuser cette subvention car l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) a jugé que leurs économies d’énergie ne suffisaient pas. Ces copropriétés ont fait appel au tribunal administratif, mais les décisions initiales leur ont été défavorables. Les critères d’admissibilité à cette aide sont très rigoureux. Les rénovations doivent permettre à la copropriété d’effectuer au moins 35% d’économie d’énergie. Par ailleurs, cette aide est uniquement destinée aux immeubles dont 75% des lots (appartements) sont occupés comme résidences principales. Les bâtiments de montagne ou de bord de mer qui servent principalement de résidences secondaires ne sont pas éligibles. Pour les copropriétés plus petites de moins de vingt lots, le nombre d’appartements utilisés comme résidence principale doit être d’au moins 65%.
Dans l’éventualité où certaines conditions sont remplies, MaPrimeRénov’ offre une couverture financière allant de 30% à 45% pour les travaux qui contribuent à une réduction de 35% à 50% de la consommation énergétique, avec un plafond de 25 000 euros par habitation. Un supplément de 10% est ajouté si les travaux de rénovation hissent le bâtiment au-delà des classes énergétiques F et G pour atteindre la note D ou plus.
M. Bourriaud propose d’exploiter toutes les aides disponibles et nous découvrirons l’efficacité de cette stratégie en 2024. Dans le cas des immeubles à copropriété ayant un taux de non-paiement d’au moins 8% par rapport au budget annuel N-2, ou situés dans une zone défavorisée, un bonus supplémentaire de 20% est offert. Existe aussi une prime individuelle de 1 500 euros ou 3 000 euros pour les ménages aux revenus modestes ou très modestes.
Les copropriétés peuvent profiter des certificats d’économies d’énergie (CEE) et d’aides locales. Ces aides grandissent en importance, néanmoins, il faut en avoir connaissance pour les demander, et savoir comment les solliciter pour les obtenir. Il est donc essentiel de s’appuyer sur un chargé de mission local.
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