En mars 2020, alors que la quarantaine commençait, j’avais publié un article dans Le Monde, implorant une refonte de notre conception des villes et de nos territoires. Quatre années ont passé et la crise du Covid-19 a servi de catalyseur, nous forçant à réévaluer nos modes de vie, en particulier notre planification urbaine. Depuis sa propagation de la France au monde entier, la pandémie a souligné le besoin urgent d’un accès amélioré aux services et infrastructures dans les zones urbaines et rurales.
Dans cet environnement, l’idée de la « ville du quart d’heure », que je soutiens activement depuis 2016, s’impose. Le principe est de garantir l’accès à tous les services essentiels à proximité, tout en réduisant notre empreinte carbone. C’est une approche adaptable à la planification urbaine qui répond à des besoins environnementaux, économiques, sociaux et de diversité urbaine. Inspiré par les penseurs et acteurs de la « ville vivante » tels que Clarence Perry, Jane Jacobs, André Barey, Jan Gehl, et tant d’autres, ce concept prend un nouveau souffle dans le climat actuel. Il offre une vision novatrice pour le développement territorial et l’épanouissement des citoyens basée sur « la proximité heureuse ».
Il est indispensable d’accélérer et de développer cette idée pour donner à toutes les couches urbaines et territoriales françaises une nouvelle proximité. Cette année, la France a la possibilité de se diriger vers la concrétisation des « territoires de la demi-heure » à l’échelle nationale, une méthode qui pourrait contribuer à la rénovation du territoire français.
Cette méthode a également connu une croissance mondiale, notamment en France. Depuis 2020, de nombreuses municipalités ont commencé la transition vers la « ville du quart d’heure » et le « territoire de la demi-heure ».
Sous la direction de la mairesse Anne Hidalgo, Paris s’est engagée dans différents projets d’urbanisme visant la mise en place d’espaces publics amicaux et la mise en avant des modes de transport écologiques. Ces initiatives visent à rendre les biens et services facilement accessibles à pied ou à vélo dans plusieurs quartiers.
Des villes comme Lyon, Toulouse, Nantes, Bordeaux, Mulhouse, Roubaix, Béthune et sa région, Sète, Vandœuvre-lès-Nancy, Labège s’efforcent également de remodeler leur planification urbaine pour se conformer aux principes d’une proximité agréable et d’une ville facilement accessible, montrant ainsi la réalité de la ville du quart d’heure.
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