Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié le 9 avril 2022, les hépatites virales ont provoqué 1,3 million de décès dans le monde cette année-là, comparables aux décès par tuberculose mais inférieurs à ceux par Covid-19. Cette statistique inquiète l’OMS qui note une augmentation de la mortalité par rapport à 2019, où il y avait 1,1 million de morts. 87% de ces décès sont dus à l’hépatite B et 13% à l’hépatite C. Toutefois, le nombre de nouvelles infections a diminué de 2,5 millions à 2,2 millions pendant cette période.
Une hépatite est définie comme une inflammation du foie provoquée par un des cinq différents types de virus. Les hépatites B et C peuvent entraîner des formes chroniques susceptibles de causer une cirrhose ou un cancer du foie. Les voies de transmission de ces maladies sont de l’enfant à la mère au moment de l’accouchement, par le sang en cas de stérilisation insuffisante du matériel médical ou lors de la consommation de drogues injectables. En outre, l’hépatite B peut également être transmise par la salive et les relations sexuelles.
Conformément à l’OMS, 254 millions de personnes étaient atteintes d’hépatite B en 2022, dont seulement 13% ont été diagnostiquées et à peine 3% ont reçu un traitement antiviral. L’Afrique représentait 63% des nouveaux cas. En ce qui concerne l’hépatite C, elle touchait 50 millions de personnes cette année-là, dont 36% ont été diagnostiquées et 20% ont bénéficié d’un traitement. Dans les pays développés, on note une augmentation de cas d’hépatite C parmi les consommateurs de drogues, les États-Unis étant particulièrement touchés.
Des différences de prix significatives existent.
Il y a un vaccin contre l’hépatite B, mais pas pour l’hépatite C. Les individus souffrant de l’hépatite B peuvent être traités avec du tenofovir ou de l’entecavir, tandis que ceux souffrant de l’hépatite C peuvent recevoir une ordonnance pour du sofosbuvir et du daclatasvir. Cependant, selon l’OMS, un nombre limité de pays achètent ces traitements, y compris ceux qui ne sont pas brevetés, aux prix « benchmark », c’est-à-dire les tarifs fixés après des négociations entre les fournisseurs de médicaments génériques et les grandes organisations d’accès aux soins de santé telles que la Clinton Health Access Initiative ou le Hepatitis Fund.
Parmi vingt-six pays qui ont fourni des données à l’OMS, seulement sept pays achètent du tenofovir (pour le traitement de l’hépatite B) à un coût égal ou inférieur au prix de référence de 2,40 dollars (2,21 euros) par mois. Les prix indiqués vont de 1,22 dollar en Chine à 34,20 dollars en Russie.
En ce qui concerne le sofosbuvir-daclatasvir (utilisé pour l’hépatite C), seulement quatre pays sur vingt-quatre qui ont partagé leurs données le payent à un tarif égal ou inférieur au prix de référence de 60 dollars pour douze semaines. Les coûts d’un traitement de base varient de 33 dollars au Pakistan à 10 000 dollars en Chine.
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