Il n’y a aucune restriction d’âge pour la course de vitesse. Malgré sa réputation d’être bénéfique seulement pour les jeunes et d’être moins adaptée pour les corps plus âgés en raison de sa nature exigeante pour les muscles et les articulations, la course de vitesse ne dérange pas Micheline Bailly, qui a maintenant 82 ans. Ses amis du club de marche lui disent souvent qu’à son âge, c’est irréfléchi. Son mari, Christian, qui est deux ans plus jeune que Micheline, lui conseille même d’être prudente. Mais elle ne fait pas attention à ces avertissements et s’entraîne régulièrement deux fois par semaine sur la piste du stade Gérard-Saint à Argentan (Orne).
En début mars, à Lyon, Micheline Bailly, membre de la section d’athlétisme de Bayard Argentan, une ancienne institution fondée au début du XXe siècle, est devenue championne de France du 60 mètres en salle pour la tranche d’âge de 80 à 85 ans, en établissant un nouveau record national avec un temps de 12 secondes et 90 centièmes. Aujourd’hui, elle est également championne et détentrice du record de France du 50 et 100 mètres dans sa tranche d’âge.
Micheline Bailly, mère de deux, grand-mère de cinq et arrière-grand-mère trois fois, n’a pas toujours été une coureuse. Elle a commencé sa carrière de running à l’âge de 55 ans, lorsqu’elle a été persuadée par des collègues de son lieu de travail pour se joindre à eux pour leur course hebdomadaire du vendredi midi. Elle travaillait alors comme gestionnaire d’assurance chez Europcar, à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Suite à une attaque de pneumonie, Micheline a débuté avec difficulté, réussissant à peine 300 mètres avant de s’arrêter. Cependant, avec de la régularité et de la persistance, elle a commencé à y prendre du plaisir. Plus tard, elle commence à participer à des cross-races et même à un marathon à 64 ans, qu’elle a couru en cinq heures et dix-neuf minutes.
Après avoir pris sa retraite et déménagé en Normandie, elle se tourne vers les courtes distances sur les conseils d’un coach de Bayard Argentan, qui l’a vu courir seule. Excitée par la perspective de participer à des compétitions, elle est s’est jointe avec enthousiasme. Bien qu’elle était presque seule dans sa catégorie lors de ses compétitions, elle a tout de même profité du goût de la compétition.
Depuis sa première compétition en 2019, Micheline a une seule adversaire de son âge, une femme dont la forme physique est moindre. Micheline se dit désolée de la situation, mais elle ne sait pas si elle la verra à nouveau sur la piste.
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