Robert Fico, un premier ministre populiste pro-russe, a émergé comme le vainqueur incontestable de l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 6 avril en Slovaquie. Son candidat soutenu, Peter Pellegrini, a remporté plus de 53% des votes, indiquant que la majorité des 5,5 millions de citoyens de cette petite nation d’Europe centrale approuve les actions autoritaires de son gouvernement et sa politique mimétique de la Hongrie de Viktor Orban.
Après la victoire électorale de son allié, Fico a pris la parole pour affirmer que les Slovaques ont reconnu les menaces que les médias libéraux, les activistes, les ONG et les progressistes posent à leur pays. Il a également utilisé cette occasion pour inviter les commentateurs à déclarer d’une manière positive le déroulement du scrutin, souvent comparé à un référendum sur le pouvoir majoritaire depuis octobre à Bratislava.
Néanmoins, bien que le rôle présidentiel soit principalement honorifique en Slovaquie, le président peut influencer un grand nombre de nominations et renvoyer les projets de loi pour examen au Parlement. Le gagnant de cette élection, Pellegrini âgé de 48 ans et président en exercice du Parlement, s’est engagé tout au long de sa campagne à coopérer avec le gouvernement. C’est une position contrastante avec celle de son opposant, Ivan Korcok, un diplomate pro-occidental de 60 ans, qui souhaite « tout mettre en œuvre pour maintenir la liberté et la démocratie du pays ».
Le niveau de participation sans précédent depuis 1999 dans les élections présidentielles a enrichi la légitimité que M. Fico n’avait pas réussi à obtenir, surtout lorsqu’il a été confronté aux dizaines de milliers de Slovaques qui se sont mobilisés dans les rues depuis des mois protestant contre ses rénovations judiciaires. Après avoir occupé le poste de premier ministre trois fois entre 2006 et 2018, il n’a repris la fonction que suite à l’obtention de seulement 23 % des suffrages lors des élections parlementaires de septembre et après s’être associé avec l’extrême droite et le parti Hlas de M. Pellegrini.
Au cours de sa célébration de victoire le samedi soir, M. Pellegrini, a déclaré son soutien au gouvernement dans son engagement d’améliorer la vie des Slovaques. Par contre, M. Fico, sujet de nombreux scandales de corruption, a instigué des purges importantes dans les rangs de la justice et de la police depuis octobre et tente d’acquérir la mainmise sur la télévision publique. Simultanément, il a mis fin à la fourniture d’armement à l’Ukraine, un pays qu’il dénonce comme étant parmi les plus corrompus du monde.
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