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« Stéphanie Frappart: Ascension Comme Arbitre Football »

Stéphanie Frappart, née à Plessis-Bouchard (Val-d’Oise), a marqué l’histoire en 2022 en devenant la première femme à officier en tant qu’arbitre lors d’une finale masculine de la Coupe du Monde au Qatar. Cette sportive réservée de 40 ans a acquis la reconnaissance mondiale, en passant du New York Times à El Pais. Avant cet exploit, Frappart avait déjà été précurseur en étant la première femme arbitre en deuxième division, en Ligue 1, en Supercoupe d’Europe et en Ligue des Champions. Elle demeure l’unique arbitre professionnelle française.

Frappart attribue sa réussite à sa passion pour le football, une passion alimentée par une enfance familiale centrée autour du sport, où même son père jouait et sa mère les accompagnait à ses matchs chaque dimanche. Ayant trois frères et une sœur, ils passaient leurs soirées à jouer ensemble. Frappart a rejoint un club à 10 ans et a décidé de se consacrer à l’arbitrage à l’âge de 13 ans, par curiosité pour les règles du jeu.

Pour ce qui est des antécédents de ses parents, son père, originaire de Lorraine, travaillait comme ouvrier d’usine. Sa mère est une immigrante portugaise qui a déménagé en France avec sa famille dans les années 1970 pour chercher du travail. Ils se sont établis près de Lunéville, en Meurthe-et-Moselle, où sa mère a trouvé un emploi dans une usine locale. Ses parents se sont rencontrés en Lorraine à la fin des années 70.

Ils ont été contraints de partir assez rapidement en raison de la fermeture successive des usines. Ils ont pu retrouver un emploi au Val-d’Oise, en région parisienne, où j’ai vu le jour. Ma mère a cessé de travailler pendant un moment après la naissance de ses cinq enfants, avant de reprendre le travail en tant qu’assistante maternelle.

Ai-je des liens avec le Portugal?
Non, pas vraiment. Nous y avons seulement passé deux ou trois vacances. En revanche, nous passions chaque été en Lorraine, pour rejoindre la famille paternelle. Nous logions dans un camping, proches de la nature, nous jouissions d’une grande liberté. Nos parents nous faisaient découvrir les randonnées, la pêche, la cueillette des champignons, des myrtilles… Même à ce jour, j’aime m’évader en montagne ou en pleine nature pour respirer.

Comment était l’ambiance familiale dans laquelle j’ai grandi ?
Etant issues d’une famille catholique pratiquante, nous accompagnions nos parents à la messe avant d’être en âge de faire nos propres choix. Mon père, qui travaillait en trois-huit à l’usine, avait un emploi du temps épuisant et décalé, mais il était toujours présent pour nous. L’atmosphère à la maison était chaleureuse et harmonieuse. Nous avions des règles à suivre chez nous.

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