Il est rare qu’une juge aguerrie décide de s’associer avec des membres de bas niveau de la mafia corse. Une analyse de la personnalité pourrait aider les autorités à comprendre pourquoi Hélène Gerhards, qui a longtemps exercé dans l’île, a choisi de violer les règles. Pour l’instant, elle a été mise en examen le samedi 6 avril par deux juges d’instruction de Nice pour onze crimes, y compris le « détournement de fonds publics » et la « complicité de malfaiteurs ». Elle a été incarcérée, ce qui est exceptionnel.
L’enquête initiale, déplacée au tribunal de Nice, laisse supposer qu’elle aurait refusé de soumettre sa vie privée aux règles de prudence de son métier. Lorsque Mme Gerhards a commencé comme juge d’instruction à Ajaccio en 2010, elle s’est rapidement rapprochée du clan Sollacaro, nommé d’après l’ancien avocat Antoine Sollacaro, un proche fidèle d’Alain Orsoni, dont le fils est une figure clé du crime en Corse. Fin 2012, elle est allée sur la scène du meurtre de M. Sollacaro en privé, surprenant ses collègues du bureau du procureur, à qui elle a répondu qu’il était « un ami très proche ».
Elle continuera à se fréquenter avec la fille d’Antoine Sollacaro, qui est aussi avocate, jusqu’à son déménagement de la Corse vers Toulouse en 2016 comme vice-procureur, en gardant une maison dans la baie d’Ajaccio. En 2021, elle est affectée à la cour d’appel d’Agen. Au cours de cette deuxième phase, elle se rapproche d’un autre groupe, celui de Johann Carta, dont le nom est aussi répandu dans la région d’Ajaccio et dans les dossiers judiciaires de l’île. La relation qui a conduit à sa chute.
Dans le cadre de l’affaire du Petit Bar, groupe criminel prédominant en Corse-du-Sud, Carta est présenté par le système judiciaire comme le « gérant » de leurs affaires. Il est donc lié à ceux accusés d’avoir participé à l’élimination de l’ancien bâtonnier Sollacaro, qui doivent être jugés pour cette raison. Durant une enquête de blanchiment d’argent ciblant le Petit Bar, les enquêteurs ont découvert des liens entre Mme Gerhards et M. Carta.
A travers une écoute téléphonique dans une voiture, on peut entendre M. Carta menacer des travailleurs qui ont effectué des travaux dans la résidence de la magistrate. Mme Gerhards, accompagnant M. Carta, pointe du doigt les malfaçons dans les travaux. Elle a eu des problèmes avec les entreprises responsables de la rénovation du toit, de la terrasse et du spa. Ces rénovations ont quand même permis de doubler la valeur de la propriété. Pour ces actions, elle est accusée de « blanchiment de fraude fiscale », « travail non déclaré en groupe organisé » et « trafic d’influence ». Elle n’a pas déclaré l’ancien garage qui est devenu disponible sur Airbnb et a menti sur son lieu de résidence et son statut marital.
Il reste encore 39.87% de l’article à lire, accessible uniquement aux abonnés.
Voir les commentaires
2 /3 avocats du barreau de Nice m’ont bien fait des faux papiers pour tromper un juge, malgré une expertise en graphologie fournie par moi même ainsi qu’une deuxième diligentée par le parquet, les deux en désignent 1 comme étant le faussaire, malgré une COPJ délivrée par la vice procureur les citant à comparaître le 27 octobre 2017 à 13h30 devant la 6 eme chambre correctionnelle de Nice , je ne parlerais même pas de leurs propres écrits ou ils se contredisent eux même , enfin tout est réuni pour en faire une bombe départementale voir Nationale , ( procès qui dérange le parquet comme me le disait mon avocat) tout a été fait volontairement pour que ça traîne de 2015 à 2023 résultat NON LIEU jamais de procédure , on ne pose jamais les bonnes questions au principal faussaire, bref une HONTE. Je dispo de l’entier dossier si un journaliste, ( un vrai) a envie d’écrire, ou a la disposition d’un véritable Magistrat qui serait du côté de la justice.
J’avais oublié le meilleur, une des trois est devenue députée