« Dans la lutte contre un ours brun blessant des personnes à Liptovsky Mikulas, en Slovaquie, depuis le 17 mars, Jaroslav Slastan, le responsable des équipes d’intervention, a passé dix jours sur le sentier de l’animal agressif. Les habitants de cette petite ville, située au pied des montagnes Tatras, ont diffusé sur les réseaux sociaux des images de l’animal en détresse courant frénétiquement entre les maisons, ces images ayant fait sensation dans toute l’Europe. Selon Slastan, il est essentiel d’éliminer l’animal dès qu’il est localisé vu que, selon les faits antérieurs, si un ours attaque un humain une fois, il est susceptible de le faire à nouveau. De plus, les dirigeants locaux sont apeurés à l’idée que cet incident puisse se reproduire. Au cours d’une courte pause, habillé en vêtements de camouflage, ce robuste Slovaque a raconté comment ses équipes se sont lancées à la traque d’un mâle d’environ 100 kilos. Slastan compare cette mission à une course contre la montre pour capturer un prisonnier en fuite, en s’appuyant sur des technologies telles que les drones à vision nocturne. La pression est élevée étant donné que le sujet est devenu un enjeu politique, admit le chef patrouilleur. »
Dans ce pays d’Europe centrale, reconnu pour ses parcs nationaux admirablement préservés, une paix historique entre les ours et les humains a été dérangée suite à une attaque mortelle survenue en 2021 – la première en cent ans. Depuis lors, les attaques d’ours se sont multipliées, culminant à quelque vingt incidents rapportés chaque année. Cela a accentué ce que l’on appelle désormais la « guerre des ours », profondément déchirante pour les 5,5 millions de slovaques. L’incident de Liptovsky Mikulas a eu lieu quelques jours après qu’une randonneuse eut chuté dans un ravin en essayant d’échapper à un ours. Le 4 avril, dans la même zone, un garde forestier a été attaqué et forcé de tirer pour effrayer l’animal.
Les ours sont même devenus un sujet de débat lors du second tour des élections présidentielles slovaques se déroulant le 6 avril. Peter Pellegrini, le candidat soutenu par le gouvernement populiste et pro-russe, a réclamé, le 28 mars, l’adoption rapide d’une loi autorisant l’abattage de tout ours qui franchirait la marque de 500 mètres autour des villages. Cette proposition controversée pourrait toutefois entrer en conflit avec la législation européenne, qui n’autorise l’élimination de ces animaux protégés que dans des situations de danger immédiat. Depuis octobre 2023, le Parti national slovaque (SNS, extrême droite) a pris le contrôle du ministère. Celui-ci a demandé à Bruxelles de réduire ce niveau de protection, soutenu par ses homologues roumains et finlandais.
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