Dimanche 7 avril, l’Espagne a dénoncé l’opération menée par la police équatorienne dans l’ambassade mexicaine à Quito pour appréhender Jorge Glas, l’ancien vice-président de l’Équateur accusé de corruption et s’étant réfugié dans ladite ambassade. L’Espagne a également appelé au respect du droit international.
José Manuel Albares Bueno, le ministre des affaires étrangères espagnol, a déclaré dans un communiqué que cette intrusion forcée dans l’ambassade mexicaine à Quito enfreignait la Convention de Vienne de 1961, qui régit les relations diplomatiques. Il a mis en avant l’importance de respecter le droit international et a demandé à ce que l’harmonie soit rétablie entre le Mexique et l’Équateur, deux pays frères de l’Espagne et membres de la communauté ibéro-américaine.
La Convention de Vienne de 1961 stipule l’inviolabilité des ambassades et des consulats. Cependant, elle souligne également qu’ils ne doivent pas être exploités d’une manière « incompatible » avec leurs fonctions diplomatiques et consulaires.
Le vendredi précédent, le Mexique avait accordé l’asile à Jorge Glas, qui s’était réfugié dans son ambassade à Quito depuis le 17 décembre et qui était visé par un mandat d’arrêt pour corruption émis par la justice équatorienne. Quito avait dénoncé cet acte comme étant illégal, accusant le Mexique d’un « abus de l’immunité et des privilèges » accordés à l’ambassade et d’interférer dans ses affaires internes.
« Jorge Glas a été formellement reconnu coupable et est sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par les autorités compétentes », a déclaré le ministère de la communication équatorien.
M. Glas a obtenu l’asile le vendredi, ce qui fait suite à la décision prise par l’Équateur d’expulser l’ambassadrice mexicaine à Quito. Cette expulsion est survenue en réponse aux commentaires critiques du président mexicain concernant le déroulement de l’élection présidentielle équatorienne de 2023.