Dans une série de bombardements orchestrés par Israël dans le sud du Liban, notamment près de la frontière israélienne, le Hezbollah libanais et son allié, le mouvement chiite Amal, ont confirmé la mort de six de leurs membres le vendredi 5 avril. On nous a dit que trois des personnes décédées étaient des combattants du Hezbollah, mais aucune autre information n’a été fournie. Ils ont également revendiqué neuf attaques supplémentaires sur les troupes israéliennes au nord.
Ces affrontements ont commencé lorsque le Hamas a lancé une attaque féroce contre Israël le 7 octobre, et depuis lors, des tirs ont été échangés quotidiennement à la frontière entre Israël et le Liban. Le Hezbollah soutient activement le mouvement islamiste palestinien dans son conflit avec Israël à Gaza. Le Hezbollah, qui est soutenu par l’Iran, a principalement pris pour cibles des stations militaires israéliennes et des villages proches de la frontière. Cependant, Israël a riposté en bombardant des zones au Liban, surtout au sud, et a lancé des attaques dirigées contre les dirigeants du Hezbollah et du Hamas.
Par ailleurs, le mouvement Amal, dirigé par le président du Parlement libanais Nabih Berri, a annoncé la mort de trois de ses membres vendredi. L’Agence nationale d’information du Liban (ANI) a rapporté que trois personnes ont été tuées lors d’un raid israélien sur un centre d’Amal à Jdeidet Marjayoun, au sud du Liban, à environ dix kilomètres de la frontière, et deux autres personnes ont été tuées lors d’un autre raid sur Aïta El-Chaab, un village frontalière. Ce dernier endroit est également le site d’un « complexe militaire » du mouvement Amal.
L’armée israélienne, par le biais d’un communiqué, a révélé avoir mené une attaque contre « un centre militaire du Mouvement Amal » situé dans la zone de Marjayoun, avec plusieurs de ses guerriers présents. Le communiqué affirme que le Mouvement Amal s’est engagé contre Israël tout au long de la guerre et préparait une attaque contre Israël récemment.
La même source a indiqué que les forces armées, qui revendiquent des frappes sur plusieurs zones du sud du Liban, ont également détecté « un terroriste utilisant un drone pour effectuer des observations pour des tirs vers le nord d’Israël »; ils ont envoyé un avion qui a frappé le guerrier sans révéler le lieu précis.
Avichay Adraee, un représentant de l’armée israélienne, a affirmé sur la plateforme X que l’armée de l’air a ciblé des installations du Hezbollah, notamment « un édifice militaire à Aïta El-Chaab ».
« Ne vous précipitez pas », a enjoint Hassan Nasrallah, le dirigeant du Hezbollah, lors d’un discours télévisé vendredi, avertissant d’une riposte iranienne à l’attaque attribuée à Israël sur le consulat iranien à Damas où plusieurs gardiens de la révolution ont été tués. L’Iran a tout de suite pointé du doigt Israël, qui n’a pas accepté sa responsabilité.
La réplique de l’Iran à l’attaque du consulat à Damas est garantie, selon une déclaration faite lors de la « Journée de Jérusalem ». Cette journée marque chaque dernier vendredi du ramadan en soutien aux Palestiniens et en opposition à Israël. Il n’a pas précisé où, comment, quand ou l’intensité de la réponse, mais a insisté que la décision reviendrait à Téhéran.
Le leader du parti pro-iranien a insinué que cet assaut marque un point de basculement dans le conflit qui perdure depuis six mois dans la bande de Gaza, opposant Israël et le Hamas. L’attaque a coûté la vie à sept militaires iraniens, y compris deux officiers supérieurs, ainsi qu’un membre du Hezbollah.
Quant au Hezbollah, Hassan Nasrallah a affirmé qu’il n’a pas peur de la guerre et qu’il est entièrement préparé à tout affrontement avec Israël. Il a averti que les armes et forces principales du groupe n’ont pas encore été déployées et qu’Israël pourrait regretter toute guerre déclenchée contre le Liban.
Hassan Nasrallah a réitéré que le Hezbollah mettrait fin à ses attaques dès que les hostilités cesseraient à Gaza, éliminant ainsi la possibilité d’un accord que plusieurs médiateurs occidentaux essaient de négocier pour mettre fin à la violence entre le mouvement islamiste libanais et Israël.
D’après les informations recueillies par l’Agence France-Presse, au moins 356 individus ont perdu la vie au Liban suite aux échanges de tirs qui ont persisté pendant environ six mois. Cette liste comprend 235 membres du Hezbollah, 15 de la faction Amal et un minimum de 68 civils. Par ailleurs, au nord d’Israël, en bordure de la frontière sud-libanaise, huit civils et dix militaires ont aussi été victimes, comme l’indique les sources militaires.