Proposition pour votre matinée :
Pour ce mois, nous vous invitons à vous évader et à réfléchir en vous offrant un voyage virtuel à Lapinville, une compréhension de la naissance, une écoute de l’Ukraine et une réflexion sur ce que Delphine Horvilleur peut nous enseigner à travers ses livres.
Nous commencerons par l’histoire du Lapin qui voulait se venger.
Nous implorons ceux qui, peut-être un peu trop rapidement, seraient enclins à condamner Lapin et à provoquer sa chute. Certes, ce personnage peut sembler peu sympathique de prime abord, mais une patiente indulgence offrira des récompenses copieuses. Nous parlons alors de « La Chute de Lapinville », la fiction quotidienne d’Arte Radio (depuis le 5 février, un épisode est mis en ligne tous les jours ouvrables et a déjà attiré plus d’un million d’auditeurs), une création de Benjamin Abitan, Wladimir Anselme et Laura Fredducci. Jetons quelques lumières sur l’histoire : Lapin, âgé de 38 ans, cynique et déprimé, a décidé de se venger « des personnes qui [lui] avaient fait du mal pendant son passage à l’école primaire » et qui pourrait être à l’origine de « la pire catastrophe écologique de tous les temps ». Sans dévoiler tous les détails, cette fiction est à la fois divertissante et innovante, jouant avec les normes du feuilleton, multipliant les blagues et les références, tout en terminant sur une note plaisante pour nos oreilles.
« La Chute de Lapinville », une série audio réalisée par Benjamin Abitan, Laura Fredducci et Wladimir Anselme, direction artistique de Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Cédric Aussir, Laure Egoroff, etc. (France, 2024, 200 x 5 minutes). Disponible sur Arte Radio et toutes les plates-formes d’écoute habituelles.
Tendez l’oreille aux voix de l’Ukraine.
Dans une annonce faite lors d’une émission télévisée le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine confirmait ses menaces d’agression envers l’Ukraine. Rapidement après cette déclaration, le son des premières explosions a été entendu. Les débuts de ce conflit particulier, initié par l’association Making Waves sous la direction d’Alexandre Plank, ont été radiodiffusés sur France Culture, marqués par des sirènes et des détonations. Les propos d’Olya, recueillis par la journaliste ukrainienne Evgenia Rudenko, dépeignent les premiers jours de ce conflit : le son effrayant des sirènes, l’adaptation de la population, et la nouvelle réalité des enfants capables de distinguer le son de chaque arme. Olya tente de survivre au quotidien malgré sa peur constante, car elle sait que personne n’est en sécurité. Le cloître d’Iryna Tsilyk prévoit de futures atrocités incluant la violence, la dévastation, la saleté, la torture, le viol et les atrocités des guerres. Sofia Andrukhovych, dont la voix est représentée par Laure Calamy (ainsi que par les actrices Audrey Bonnet, Irène Jacob et Maud Wyler), souligne l’importance de ne jamais oublier la réalité de la guerre. Il reste 45,25% du texte original à découvrir, accessible uniquement aux abonnés.