Suite à l’intrusion des forces de police équatoriennes dans l’ambassade mexicaine à Quito pour appréhender Jorge Glas, l’ancien vice-président équatorien, le 6 avril, Andres Manuel Lopez Obrador, le président du Mexique, a ordonné la suspension des relations diplomatiques avec l’Equateur. Le président mexicain a dénoncé cette action sur le réseau social X comme une « violation grossière du droit international et de la souveraineté mexicaine », et a donné l’ordre à son ministre des affaires étrangères de formaliser immédiatement cette suspension. A cela, Alicia Barcena, ministre des affaires étrangères du Mexique, a ajouté sur X que la violation de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et les blessures subies par le personnel diplomatique mexicain justifiaient la rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Equateur. Roberto Canseco, chef de la section consulaire mexicaine à Quito, s’est exprimé sur cette situation en disant à l’Associated Press que c’était « de la folie ». De plus, Canseco a exprimé son inquiétude pour Glas, en indiquant qu’il risquait d’être tué et que cette intervention policière était en dehors de tout cadre juridique normatif.
Dans une déclaration effectuée vendredi par le ministère de la communication, le gouvernement équatorien a confirmé l’arrestation de Jorge Glas Espinel, ancien vice-président, qui a été condamné à une peine de prison par les autorités nationales. L’annonce indique également que chaque ambassade a la mission de renforcer les liens diplomatiques entre les nations, et précise qu’aucun criminel ne peut être perçu comme une victime de persécution politique.
Glas, qui a été vice-président de l’Équateur de 2013 à 2018, a été reconnu coupable de corruption par le système judiciaire équatorien en avril 2020, provoquant une bataille juridique sur la mise en œuvre de sa peine conformément aux médias équatoriens. En décembre 2023, il avait déjà tenté de prendre asile auprès des autorités mexicaines et s’était réfugié à l’ambassade, d’après Reuters, le média britannique.
Le 5 avril, le gouvernement du Mexique a accordé l’asile à Glas, ce qui a eu lieu un jour après que l’Equateur ait décidé d’expulser l’ambassadrice mexicaine à Quito, Raquel Serur, à la suite de commentaires du président Andres Manuel Lopez Obrador sur la situation de violence politique en Equateur. Cette action a conduit à ce que Mme Serur soit déclarée persona non grata.
Dans une déclaration faite vendredi soir, la présidence équatorienne a affirmé que l’Équateur est un pays souverain qui ne tolérera pas qu’un criminel reste en liberté. Plus tôt dans la journée, le ministère des Affaires étrangères avait insisté, dans une annonce officielle, sur le fait que l’Équateur n’accorderait pas de sauf-conduit à M. Glas. Il a également souligné que l’asile diplomatique accordé par le Mexique n’était pas conforme à la loi.
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