Dimanche 7 Avril, les Philippines vont coordonner des exercices militaires maritimes en collaboration avec les Etats-Unis, le Japon et l’Australie dans la mer de Chine méridionale, comme stipulé dans une déclaration commune des quatre pays. L’intention sous-jacente est de souligner leur engagement mutuel à renforcer la coopération régionale et internationale en faveur d’une région Indo-Pacifique à la fois libre et ouverte, mentionne la déclaration.
Cette démonstration intervient à un moment stratégique, où la souveraineté presque totale de Pékin sur la mer de Chine méridionale pose problème, et quelques jours seulement avant un sommet planifié à Washington, qui verra la rencontre du président américain Joe Biden et les dirigeants des Philippines et du Japon.
Baptisée « Activité de coopération maritime », cette initiative impliquera des unités maritimes et aériennes des quatre pays, précise le communiqué. Selon les ministres de la Défense des quatre pays, ces exercices visent à améliorer l’interopérabilité de leurs différents systèmes, doctrines, tactiques et techniques.
Le détail précis des exercices reste à ce jour inconnu. Toutefois, l’ambassade du Japon à Manille a révélé dans une déclaration séparée qu’une partie de ces exercices comporterait une « formation pour le combat contre les sous-marins ». Un navire de combat australien sera présent à cet événement.
Le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin, a souligné leur collaboration étroite avec leurs alliés australiens, japonais et philippins dans un commentaire récent. Selon Austin, ces activités conjointes illustrent leur résolution commune à garantir que chaque nation ait la liberté d’opérer, de naviguer et de voler là où le droit international l’autorise.
Austin a également ajouté que ces opérations collectives désiraient favoriser paix et stabilité, qui sont les piliers de leur vision d’une région ouverte et libre. Ces déclarations interviennent après que le bâtiment de guerre australien, HMAS Warramunga, a touché terre dans la province philippine de Palawan plus tôt cette semaine. Cette région est proche de zones maritimes qui font l’objet d’une dispute continuelle.
En 2023, la Chine a commencé à revendiquer de manière plus agressive des régions maritimes que le Japon et les Philippines réclament également, ainsi que l’Ile de Taïwan, qui est auto-gouvernée. En conséquence, les États-Unis se sont appliqués à renforcer leurs alliances dans cette région, spécialement avec leurs alliés de longue date, les Philippines et le Japon.
Le 28 mars 2024, un incident impliquant les garde-côtes chinois a poussé le président philippin Ferdinand Marcos à déclarer que Manille ne se laissera pas réduire au silence, à la soumission ou à l’asservissement par Pékin. Cet incident a conduit à la blessure de trois soldats philippins.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères des Philippines a déclaré que des discussions avec le Japon en vue de conclure un accord de défense sont toujours en cours. Cet accord permettrait aux deux nations de stationner des troupes sur le territoire de l’autre. Des accords similaires ont déjà été conclus entre Manille, l’Australie et les États-Unis.
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