Le collège des Sablons à Viry-Châtillon (Essonne) est plongé dans la terreur et la tristesse. Un adolescent de 15 ans, Shamseddine, est tristement décédé en début d’après-midi le vendredi 5 avril, comme l’a révélé Grégoire Dulin, le procureur de la République d’Evry dans une déclaration publique. Suite à une agression brutale qui s’est déroulée le jeudi, Shamseddine a été transporté à l’hôpital Necker, où malgré une intervention chirurgicale d’urgence pendant la nuit, il n’a pas survécu à ses blessures. Ses camarades de classe et les enseignants sont ébranlés par la nouvelle.
Une enquête sur « l’assassinat » et « les violences en groupe aux alentours d’une école » a été lancée par la police judiciaire de l’Essonne, a indiqué le procureur, qui a promis une autopsie le même vendredi. En fin de journée, cinq individus ont été mis en détention préventive par le tribunal d’Evry, trois mineurs de 17 ans, un mineur de 15 ans et un adulte de 20 ans. Shamseddine a été brutalement attaqué par plusieurs personnes à Viry-Châtillon, une ville voisine de son collège, entre 16 heures et 16h 30, le jeudi après son cours de musique. Grégoire Dulin rapporte qu’il a été trouvé « gravement blessé par un passant dans une rue proche de son établissement scolaire ».
François Durovray, président du Conseil départemental de l’Essonne, exprime « l’horreur et la douleur » qui dominent la journée de vendredi. Le jeune Shamseddine avait un avenir prometteur qui a été brutalement stoppé par des agresseurs cruellement violents qui ont fait preuve d’un déconcertant sentiment de droit à la vie et à la mort. Le maire de la ville, Jean-Marie Vilain (Les Centristes), très touché, partage ce sentiment et ajoute que ce sont les vies de la mère de Shamseddine, de sa petite soeur scolarisée au collège, et de ses amis, qui sont désormais brisées. Il espère que la sanction sera à la hauteur du crime commis.
Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement, réagit sur X, déclarant face à ce crime féroce et à cette violence, que notre société n’y cédera pas. Les responsables seront identifiés et punis. Au cours d’une visite dans une école à Paris, Emmanuel Macron a souligné l’importance de maintenir l’école comme un « sanctuaire » pour contrer « une formule de violence libérée entre nos adolescents ».
À Viry-Châtillon, la stupeur est palpable suite à cette exceptionnelle violence, que Jean-Marie Vilain qualifie d’injustifiable. Shamseddine, affectueusement appelé « Shams » par les habitants, était un jeune homme sans histoires qui entretenait de bonnes relations avec tout le monde. L’école où il étudiait ne présentait pas de problèmes majeurs, à part ceux habituels rencontrés dans les collèges de quartiers populaires, anciennement quartier prioritaire de la politique de la ville.
Pour lire la suite de cet article, vous devez être abonné. Il reste 26,81% à découvrir.
Laisser un commentaire