Le logo Nutri-Score s’affirme au niveau européen, malgré une certaine opposition. Le vendredi 5 avril, le Portugal est devenu le dernier pays à adopter officiellement ce système d’étiquetage nutritionnel. Le Nutri-Score permet de comprendre facilement la qualité nutritionnelle des aliments grâce à une notation de A à E et une gradation de couleur allant du vert au rouge. Désormais, huit pays reconnaissent et mettent en place ce système de santé publique, basé sur la volonté des fabricants, sur les produits vendus sur leur marché: sept pays européens – l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Portugal – et la Suisse.
L’expansion de ce système au Portugal a été officialisée par une publication dans le Journal de la République, l’équivalent portugais du Journal officiel. Le gouvernement justifie cette décision comme un moyen de prévenir les maladies chroniques liées à l’alimentation, comme le diabète de type 2, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, entre autres. « Le Nutri-Score démontre une solidité scientifique adéquate, en particulier depuis la mise à jour de son algorithme en 2023, et il est largement utilisé dans plusieurs pays de l’Union européenne ainsi que par plusieurs opérateurs économiques (…), » déclare le gouvernement portugais. Par conséquent, il est considéré comme le système d’étiquetage nutritionnel simplifié le plus adapté à être adopté au Portugal.
Le 22 mars, cette mesure avait déjà été approuvée par le gouvernement précédent, grâce à l’initiative de l’ancienne secrétaire d’État à la promotion de la santé, la socialiste Margarida Fernandes Tavares. Elle a ensuite été transmise au nouveau gouvernement conservateur, qui a pris ses responsabilités le 2 avril.
La responsabilité de définir les détails d’affichage revient à la direction générale de la santé, qui dispose de quatre mois pour le faire. En 2017, le Portugal a commencé à envisager l’utilité de ce système de feu tricolore après une étude réalisée par le Programme national pour la promotion d’une alimentation saine. L’étude a révélé que près de 40 % des Portugais éprouvaient des difficultés à comprendre une étiquette. Suite à cela, la plupart des partis politiques ont soutenu la mesure, certains proposant même d’y inclure un symbole signalant les aliments pouvant augmenter les risques de cancer.
Pour faire face à l’obésité
Après la pandémie de Covid-19 en 2021, l’association de défense des consommateurs Deco Proteste a relancé la question en envoyant une lettre ouverte au gouvernement demandant la mise en place du logo Nutri-Score. Le but de cette mesure est d’aider les Portugais à combattre l’obésité, qui affecte près de 6 des 10,5 millions de résidents, et le diabète (avec un million de cas estimés).
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