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« Casse-tête des vacances scolaires kényanes »

Il est redoutable de recevoir un appel ou même un simple message sur WhatsApp annonçant : « L’école fermera ses portes demain. » Au Kenya, c’est une inquiétude que de nombreux parents connaissent de manière récurrente depuis des années. Que les vacances soient prévues dans quelques jours ou quelques semaines, cela n’a pas d’importance. L’éducation est une priorité importante dans ce pays, où une grande partie des revenus est consacrée à l’éducation, même dans les milieux les moins fortunés.

Selon certaines estimations, cette situation se produit au moins une fois par an, pendant toute la durée de l’école secondaire d’une femme que je connais. Cela fait réagir beaucoup de personnes dans son entourage, qui trouvent cela très ennuyeux. Cindy Atieno, mère de deux enfants, témoigne que pour l’année 2023, les grandes vacances ont été rallongées jusqu’au 23 janvier. En outre, une semaine normalement divisée par une coupure de quatre jours a été réduite à un simple week-end. Comme elle l’a observé, cela ne fait aucune différence dans vos plans ou votre budget de vacances.

Nairobi, une ville vibrant d’activité, accueille plus de quatre millions de personnes. C’est une grande métropole sans options de transport en commun comme le tramway ou le métro, où nombre d’employés ont immigré pour bâtir leur carrière. Tout le monde y vit une vie bien remplie, jonglant quotidiennement entre les longs trajets, l’éducation des enfants, les diverses responsabilités et bien sûr, le travail — qui est souvent indépendant ou informel.

Les vacances, qu’elles soient planifiées ou impromptues, peuvent vite devenir un défi. Notamment le premier jour, comme le partage Mme Atieno. Dans son cas, l’école de ses enfants lui impose de venir récupérer ceux-ci en milieu de journée pour des raisons de sécurité : « Ainsi, je dois faire le trajet du quartier financier où je travaille à notre domicile puis revenir. C’est incompatible avec nos horaires de travail ». La situation est même plus complexe pour les étudiants pensionnaires : beaucoup d’entre eux se retrouvent à l’école secondaire, obligeant les parents à se rendre parfois même dans une autre ville pour récupérer leurs adolescents.

Ensuite vient le challenge de les occuper. Felix Opemi, un père de deux filles qui est devenu chauffeur de taxi après avoir perdu son travail pendant la pandémie de Covid-19, le souligne : « Ma fille aînée a 12 ans, je ne peux pas la laisser seule dans notre quartier ! Je dois trouver une solution pour elles. Alors je les conduis chez leurs grands-parents, ce qui implique une journée de voyage de mon côté, et plus de trois heures de route du côté de leur mère ». Il déplore le fait que l’école annonce souvent à la dernière minute des événements tels qu’un séminaire, une formation pour les enseignants ou même des travaux de rénovation.

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