Une secousse sismique d’une magnitude dépassant 7 s’est produite en mer, précisément à proximité de Taïwan, le mercredi 3 avril. Cet événement naturel a déclenché des avertissements de tsunami à Taïwan, au Japon et aux Philippines. À Hualien, une ville taiwanaise proche de l’épicentre du tremblement, un officiel pompier a signalé l’effondrement de deux bâtiments et la possible présence de personnes ensevelies.
Le Centre d’Alerte de Tsunamis du Pacifique, un observatoire régional situé à Hawaï (États-Unis), a indiqué que la menace de tsunami avait fortement diminué, peu après l’émission d’une alerte. Il y avait une crainte de vagues atteignant jusqu’à trois mètres à Okinawa, dans le sud-ouest du Japon, mais l’alerte a par la suite été déclassée en simple avertissement.
Aux Philippines, une alerte de tsunami a été émise, accompagnée d’une ordonnance d’évacuation des régions côtières dans vingt-trois des provinces de l’archipel. Cependant, la capitale Manille n’a pas été affectée.
La secousse tellurique a été ressentie très près de la côte est de Taïwan un peu avant huit heures du matin heure locale (deux heures à Paris). Sa magnitude a été évaluée à 7,5 par l’Agence Météorologique Japonaise (JMA), à 7,4 par l’Institut Géologique Américain (USGS) et à 7,2 par l’Agence Météorologique de Taïwan (CWA). Selon ces agences, le séisme s’est produit à une faible profondeur, avec plusieurs répliques successives dans la même zone.
Selon Wu Chien-fu, directeur du Centre sismologique de Taipei, un tremblement de terre récent qui a frappé près de la côte de Taïwan a été fortement ressenti, non seulement dans tout le pays, mais aussi dans les îles environnantes. Il a affirmé que c’est le séisme le plus violent depuis 25 ans, faisant référence au séisme de 1999 qui a tué 2 400 personnes. En revanche, Phil Smith, un Britannique vivant à Taipei, a déclaré qu’il n’a pas ressenti de panique malgré l’ampleur du séisme.
Taïwan et le Japon, situés à la croisée de plusieurs plaques tectoniques, sont souvent les victimes des séismes. Afin de minimiser les dangers, ces nations ont mis en place de strictes normes de construction.
Le désastre de Fukushima au Japon en 2011, qui a entraîné la mort ou la disparition d’environ 20 000 personnes à la suite d’un séisme subaquatique de magnitude 9,0 et d’un tsunami massif, reste encore gravé dans les esprits. Cela a déclenché l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi, le plus dévastateur depuis celui de Tchernobyl en 1986.
Plus récemment, le 1er janvier, la péninsule de Noto, située au centre du Japon, a été touchée par un séisme de magnitude 7,5, entraînant la mort de plus de 240 personnes, en grande partie à cause de l’effondrement de nombreuses maisons anciennes en bois.