Dans le cadre d’une enquête approfondie, une juge de la cour d’appel d’Agen en Lot-et-Garonne a été prise en charge par les forces de l’ordre le mercredi 3 avril. L’Agence France-Presse (AFP), s’appuyant sur des sources internes au dossier et au bureau du procureur de Nice, a révélé que l’enquête portait en grande partie sur les relations suspectes de la magistrate avec un individu suspecté d’être impliqué dans le crime organisé corse.
Le procureur de Nice, Damien Martinelli, a confirmé à l’AFP l’arrestation de la magistrate et a précisé que cette action s’inscrivait dans le cadre d’une enquête préliminaire du procureur de Nice. Il a déclaré que cette enquête portait sur des accusations d’association de malfaiteurs visant à faciliter le travail non déclaré, le blanchiment d’argent, et le trafic d’influence actif et passif.
De plus, cette enquête inclut également des accusations de faux documents publics commis par une personne en position d’autorité et l’utilisation de ces faux documents ainsi qu’un détournement de fonds publics. Selon l’AFP et des sources proches de l’affaire, la magistrate concernée est Hélène Gerhards, qui travaille à la cour d’appel d’Agen.
Depuis le 20 janvier 2021, le bureau du procureur de Nice a en charge une enquête qui pourrait mettre en cause Hélène Gerhards, comme le précisait le bureau du procureur général d’Aix-en-Provence en janvier 2023. Cette enquête préliminaire est une composante d’une affaire judiciaire en cours à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille sur la bande criminelle corse connue sous le nom de Petit Bar. L’enquête a été confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), selon l’AFP et des sources proches du dossier.
L’habitation d’une juge à Agen et sa propriété à Pietrosella, en Corse-du-Sud, ont fait l’objet de perquisitions en décembre 2022, d’après l’AFP qui l’a appris d’une source. L’enquête vise principalement à établir les relations présumées entre la juge, qui a travaillé entre 2010 et 2016 en Corse, et un suspect du crime insulaire, Johann Carta. Ces liens seraient liés à la construction, la rénovation et la location de la résidence de la juge au golfe d’Ajaccio, qui a été vendue, comme l’ont indiqué à l’AFP des sources judiciaires et proches du dossier.
Johann Carta, ancien président du Gazélec Football Club Ajaccio, qui a été mis en liquidation judiciaire en janvier 2023, a été inculpé et emprisonné dans le cadre de plusieurs enquêtes. Notamment, en décembre 2023, il a été incriminé dans une enquête pour fraude, extorsion de fonds et blanchiment d’argent en bande organisée par la JIRS de Marseille.
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