Dans un acte de provocation apparente contre l’Iran, Israël a fortement attaqué « l’axe de résistance ». Le lundi 1er avril, des frappes aériennes présumées israéliennes ont dévasté le consulat iranien à Damas, la capitale de la Syrie, tuant deux dirigeants de la Force Al-Qods, ainsi que cinq autres membres de cette unité des Gardiens de la Révolution responsables des opérations à l’étranger.
Au centre du quartier diplomatique de Mazzeh, à Damas, seules restent des ruines et la porte du bâtiment portant l’indicatif de la « section consulaire de l’ambassade d’Iran ». En fin d’après-midi, lundi, des bombardements aériens ont complètement détruit ce bâtiment situé dans le complexe de l’ambassade d’Iran. La mission diplomatique, dotée d’un immense portrait de Ghassem Soleimani, l’ancien chef de la Force Al-Qods, tué en janvier 2020 lors d’une frappe de drone américaine en Irak, était fermée pour le treizième jour de Norouz, la célébration traditionnelle du nouvel an du calendrier perse.
Condamnant l’assaut contre la mission diplomatique comme « une violation de tous les devoirs et conventions internationales », le ministre des affaires étrangères iranien, Hossein Amir-Abdollahian, a invité « la communauté internationale » à émettre « une riposte significative » à ces « actions criminelles » qu’il a attribué à Israël. Son porte-parole a déclaré que la République islamique établira le genre de réaction et de sanction qu’elle exercera contre Israël.
En ciblant le consulat d’Iran à Damas, perçu comme territoire iranien selon le droit international, Israël confronte l’Iran à un véritable défi. Les anciennes règles d’engagement sont désormais obsolètes. Pour Téhéran, l’inaction n’est plus envisageable, selon Hamidreza Azizi, chercheur à l’institut Stiftung Wissenschaft und Politik de Berlin.
Effectivement, l’Iran se trouve dans une situation complexe. Une réplique pourrait déclencher une guerre ouverte avec Israël et un embrasement de la région. Un scénario que Téhéran s’est efforcé d’éviter depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, laissant ses alliés -le Hezbollah libanais, milices irakiennes et les Houthis du Yémen- combattre l’Etat hébreu en soutien au Hamas palestinien de manière autonome. Cependant, une absence de réponse pourrait ternir son image au sein de cet axe et compromettre son pouvoir de dissuasion face à Israël, rendant ses dirigeants vulnérables à de nouvelles attaques.
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