Catégories: Actualité
|
2 avril 2024 9 h 07 min

« Diversification en Assurance-Vie: Exercice Délicat »

Partager

Du marché d’actions à l’immobilier, en traversant les fonds obligataires, indiciels, et non cotés, pratiquement chaque classe d’actifs est accessible dans le cadre de l’assurance-vie. Ce système permet d’accumuler des valeurs en plus avec une fiscalité souvent tolérable.

Cependant, cette vaste gamme d’unités de compte peut être décourageante pour les souscripteurs. À cause du manque de temps et d’expertise pour sélectionner judicieusement les supports et faire un arbitrage entre eux, beaucoup ont recours à une gestion déléguée.

Ces formules prêtes à servir, disponibles dans la plupart des offres, abritent une variété de réalités. Il est conseillé d’éviter les gestions basiques, qui sont souvent coûteuses et dont les frais sont difficiles à comprendre. Il est préférable de choisir la gestion mandatée qui est de plus en plus présente sur les plateformes de courtage en ligne.

Elles sont créées en utilisant des techniques de profiling pour évaluer précisément la capacité du souscripteur à prendre des risques en fonction de ses objectifs de placement et patrimoniaux. Ces offres comprennent généralement une part variable de fonds en euros (les supports garantis de l’assurance-vie) et sont organisées en allocations de plus en plus diversifiées, parfois centrées sur des sujets spécifiques. Frais élevés.

Concernant le niveau de volatilité, indiqué par le SRI (indicateur synthétique de risque), celui-ci peut fluctuer entre 1 et 7. La création et le suivi sont, selon la situation, délégués par la compagnie d’assurance à son équipe interne de gestionnaires d’actifs, ou à des associations externes telles que Lazard Frères Gestion, Edmond de Rothschild AM, Sycomore, Carmignac, etc.

Ces options harmonieuses présentent néanmoins des inconvénients. Par exemple, certaines firmes de gestion profitent de leur position de ‘pilote’ pour injecter une grande proportion de leurs propres fonds dans les portefeuilles qu’elles supervisent. Il serait plus prudent de garantir que la proportion de ces supports internes ne dépasse pas 30%.

Il est aussi essentiel de vérifier que les frais de mandat (qui varient de 0% à 1% de l’épargne investie en moyenne, et s’ajoutent aux frais de gestion du contrat) sont seulement déduits sur la partie des unités de compte du profil, la fraction des fonds en euros n’étant, par définition, pas affectée.

En dernier lieu, grâce au « document d’informations clés », il est nécessaire d’évaluer les frais de gestion des supports choisis dans les portefeuilles proposés. Bien que l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ait encouragé le secteur à se débarrasser des unités de compte jugées trop onéreuses par rapport à leur rendement, le nettoyage n’est pas encore fini (il devrait aboutir à la suppression de 10% à 25% d’entre elles) et les variations de coûts demeurent très élevées. Dans la catégorie d’actions, par exemple, les frais de gestion des ETF (fonds indiciels) ou des fonds clean share (sans commission rétroactive) représentent en moyenne 1%, contre 2% pour les unités de compte traditionnelles, selon les données du site Good Value for Money.