Voici une synthèse rapide de onze œuvres remarquables de la treizième semaine de l’année, comprenant six romans, une autobiographie, un essai d’histoire orale, un sur la philosophie, un sur la psychanalyse et le dernier sur les sciences politiques.
Un roman qui mérite mention est « Rose museau » de Jean-Pierre Ancèle. Le récit est centré sur les dialogues interminables entre Urbain et Modard, qui se passent souvent autour d’un verre de vin blanc. Le cadre de l’histoire se situe quelque part entre les années 1950 et 1960, faisant la navette entre la banlieue parisienne et la campagne. Les personnages ont des histoires uniques. Urbain est un dresseur de rats qui gagne sa vie sur les marchés, mais éprouve des difficultés avec le plus astucieux de sa troupe, un rat capacle de terroriser chats et oiseaux. Sa fille, Paulette, surnommée « Belette », refuse de grandir et est à la recherche de Félie, la femme qui l’a élevée avant de disparaître. Modard quant à lui, est un ancien acrobate qui a perdu femme et emploi le même jour suite à une imprudence. Il envisage de monter un spectacle avec le rat rebelle d’Urbain.
L’une des plus grandes prouesses de Jean-Pierre Ancèle, tant dans ce roman qu’en « Au rendez-vous des pas pareils » (Phébus, 2022), est l’éloquence de la langue utilisée par ses personnages. Elle ne surpasse pas le dialecte d’époque, mais est empreinte de justesse et d’énergie, faisant progresser ce texte surprenant sur la prétention de l’homme à dompter ceux qui l’entourent, peu importe l’espèce. R. L. »
Jean-Pierre Ancèle a écrit « Rose museau », qui est disponible en version papier pour 18 € et en format numérique pour 14 €. Un autre travail notable est « Serge Moscovici et la nature du mouvement écologiste », écrit par Floran Augagneur. Il se penche sur la richesse de l’œuvre de Serge Moscovici (1925-2014), un travail qui a vécu une période en purgatoire.
Moscovici a su démontrer une grande perspicacité en explorant divers sujets, tels que la construction historique des perceptions de la nature, l’influence de l’inconscient sur la politique, ou encore l’impact des actions minoritaires sur la scène politique. Il ne faut pas non plus oublier qu’il est à l’origine de l’écoféminisme et de l’anthropologie de la nature et a prédit l’écologie politique comme l’une des transformations les plus importantes de tous les temps.
Floran Augagneur explique son oeuvre en la mettant en relation avec le mouvement écologiste moderne. Il souligne comment la diversité des influences de Moscovici a façonné l’écologie politique actuelle, souvent sans que personne ne le réalise. L’analyse révèle la richesse de cette œuvre fondatrice, offrant de nombreux outils pour résoudre les nombreux problèmes que rencontre le mouvement écologiste. Cette analyse vaut vraiment la peine d’être découverte. Notez que le reste de l’article est réservé aux abonnés.
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