Trouver un étranger dans les rues de Pékin a longtemps été difficile. Toutefois, à la sortie nord du parc Beihai, lors de la transition agréable du printemps, nous sommes tombés sur trois individus – une Irlandaise et un couple allemand, en effet, des touristes étrangers. Vagabonder dans les chemins sinueux qui donnent à la métropole son caractère pittoresque est une décision que les visiteurs sont amenés à prendre ici, qu’ils choisissent de faire le tour du lac Qianhai ou de découvrir les voies traditionnelles.
Après une pause de trois ans à cause de la pandémie de Covid-19, la Chine est désormais prête à recevoir à nouveau des touristes internationaux. Les données de l’administration chinoise révèlent que l’année 2023 a connu l’arrivée de 35,5 millions de visiteurs étrangers. En décembre, la Chine a même levé l’obligation de visa pour des courts séjours pour les citoyens de six pays, dont la France et l’Allemagne, et a depuis étendu cette exemption à quinze nations.
Néanmoins, le nombre de touristes étrangers reste considérablement bas. En fait, les visiteurs de l’année précédente ne représentaient que 36 % du total enregistré en 2019, comme l’indique l’Administration nationale de l’immigration. En outre, ce chiffre déjà faible est principalement dû à des voyages d’affaires vers le marché inévitable de la Chine, qui ont redémarré dès que les frontières ont rouvert et que la stratégie zéro Covid a été abandonnée.
La poignée de touristes explorant l’émergence de cette récente politique a l’occasion de découvrir un pays transformé, un lieu dont ils ont souvent entendu parler à travers diverses sources d’information, pas toujours avec des critiques positives. Jasmine Petrauschke, âgée de 24 ans, avec son partenaire, Jonas Köhli, 26 ans, originaires de Mayence (Rhénanie-Palatinat) mais résidant à Francfort, ont choisi d’explorer les deux métropoles majeures de Chine. Ils ont pris leur vol avec Air China, atterrissant d’abord à Pékin, d’où ils reprendront l’avion quelques jours plus tard pour Tokyo, et feront une escale de plusieurs nuits à Shanghai lors de leur voyage de retour.
Le couple explique qu’ils ont dû commencer par l’installation des applications WeChat et Alipay, comme tout se fait désormais en Chine grâce à ces plateformes. « La partie la plus difficile concernait les applications », déclare Jonas Köhli. Il est devenu presque impossible d’arrêter un taxi, de régler un repas ou d’accéder à une attraction touristique sans utiliser l’un de ces deux services. De nombreux cafés et restaurants demandent maintenant aux clients de passer leur commande en ligne une fois installés. L’essentiel des transactions dépend de l’interaction suivante : « Wo sao ni, ni sao wo ? » ( « Je te scanne ou tu me scannes ? »). La Chine, qui était déjà fortement digitalisée avant la période du Covid-19, est maintenant entièrement convertie aux codes QR.
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