Félix Tshisekedi, le dirigeant de la République démocratique du Congo (RDC), lutte depuis deux ans contre une insurrection dans l’est du pays menée par le groupe armé Mouvement du 23 mars (M23), un groupe militaire fortement appuyé par le Rwanda, d’après ce que rapportent les Nations Unies. Après avoir été réélu en 2023, il a condamné la « complicité de la communauté internationale » dans le conflit lors d’une interview accordée le 29 mars aux médias Le Monde, Radio France et le Wall Street Journal.
Pendant sa campagne, il avait annoncé que la moindre provocation déclencherait une guerre contre le Rwanda. Cependant, Goma, qui est la capitale de la province du Nord-Kivu, est assiégée par les rebelles du M23. À cela, Tshisekedi répond que son affirmation précédente reste pertinente. Il approuve que la diplomatie s’est intensifiée non à cause d’une pression sur la RDC, mais dans l’espoir d’une résolution pacifique. Tshisekedi dénonce également Paul Kagame, le président rwandais, pour ses provocations, manipulations et intentions malveillantes.
Quant à la possibilité de négocier avec les insurgés, Tshiesekedi refuse cette option et préfère discuter avec son homologue rwandais. Une possible rencontre avec Paul Kagame pourrait avoir lieu, dépendant du processus de médiation en cours. Il précise que le président angolais a été nommé par l’Union africaine pour médier cette crise. Il préfère ne pas faire de suppositions sur les développements futurs.
Il souligne dernièrement que malgré le non progrès des opérations militaires congolaises et la progression du M23 soutenu par l’armée rwandaise, ils ont les moyens de réagir.
On ne peut pas généraliser. Effectivement, ils peuvent nous dominer dans certains aspects, mais il y a d’autres domaines où nous les surpassons. Ils ont perdu beaucoup de leurs membres dans cette guerre. Notamment, ce conflit entrave l’évolution de nos réformes militaires. J’ai repris une armée infiltrée par les insurgés suite à des accords signés pour gérer les crises précédentes avec des groupes armés appuyés par le Rwanda. Cela justifie les défis considérables auxquels nous faisons face à présent. Il nous reste à distinguer l’utile de l’inutile. Il se trouve des traîtres en notre sein. Il ne s’agit pas seulement des personnes parlant le rwandais, mais aussi des Congolais d’autres langues. Actuellement, nous luttons contre deux adversaires : l’un visible (le Rwanda), l’autre invisible (les infiltrés dans nos forces).
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