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31 mars 2024 4 h 06 min

« Place nette XXL »: 1738 arrestations annoncées

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Le 19 mars, une série d’opérations antidrogues intitulée « Place nette XXL » a été initiée par le gouvernement français. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a salué son efficacité lors de sa visite à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) le 30 mars. Il a révélé que l’opération avait déjà conduit à 1 738 arrestations et la saisie de 150 kilos de drogues et de 2,4 millions d’euros. Plus de 20 000 gendarmes et policiers ont été engagés dans cette initiative.

Darmanin a assuré que ces opérations antidrogues seront prolongées. À Paris et ses environs, il a souligné l’importante mobilisation qui a permis la mise en place de trente-trois opérations en cinq jours, impliquant 3 600 personnels de police et de gendarmerie. Grâce à ces efforts, 319 individus ont été mis en garde à vue, et 800 000 euros en espèces ont été confisqués. De plus, Darmanin a annoncé le lancement de trois nouvelles opérations à partir de lundi, portant le total à neuf.

Pour le lancement de la première opération le 19 mars, le président Emmanuel Macron s’était rendu à Marseille en compagnie de Darmanin et du ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti. Cette action survient deux semaines après l’appel urgent de magistrats marseillais réclamant un « plan Marshall » pour protéger la deuxième ville du pays contre le narcotrafic.

Lors de son audition devant le comité d’enquête du Sénat, Isabelle Couderc, juge d’instruction à Marseille et coordinatrice des juges chargés du crime organisé, avait exprimé ses inquiétudes concernant l’échec possible de l’État dans la lutte contre le trafic de drogues. Cette déclaration avait suscité le mécontentement de M. Dupond-Moretti.

« Opérations légères »
À Marseille, M. Macron avait assuré que d’autres opérations similaires seraient menées à l’échelle nationale dans les semaines à venir. Le lundi, quatre opérations avaient été lancées dans le Nord, la région parisienne, l’agglomération lyonnaise, à Dijon et dans le centre-est de la France, ouvrant le débat à des critiques venant des acteurs locaux.

Interrogé par l’Agence France-Presse, le Syndicat de la magistrature (positionné à gauche) avait critiqué ces actions, les qualifiant d' »opérations légères » et appelant le gouvernement à mettre fin à cette escalade coûteuse. De son côté, l’Association française des magistrats instructeurs avait souligné que ces opérations, qui « mobilisent ponctuellement d’importants moyens policiers sur la voie publique », ne seraient pas suffisantes pour contenir le trafic de drogues.
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