Alison Fontan, une femme de 32 ans basée près de Bordeaux, élève des mini-chèvres, également appelées « chèvres toys ». En tant que « goatfluenceuse » (influenceuse de chèvres), elle bénéficie d’une grande popularité sur TikTok avec plus de 350 000 abonnés. Ses vidéos présentent principalement de petites chèvres avec des yeux bleus et un poil doux, gambadant dans un champ. Les cris charmants de ces animaux attirent l’attention des utilisateurs d’internet.
Ces mini-chèvres, qui mesurent généralement entre 30 et 50 centimètres à l’épaule, sont une demande populaire. En fait, son carnet de commandes est déjà plein pour les deux prochaines années. Les prix fluctuent en fonction de la taille, de la couleur et de la rareté de chaque animal.
Sur son site Web, Alison insiste que ses chèvres ne sont pas des objets. Elle se soucie beaucoup de leur bien-être et livre elle-même les animaux à leurs nouveaux propriétaires pour s’assurer qu’ils sont entre de bonnes mains. Elle raconte une fois qu’un client l’a trompée, vivant avec une mini-chèvre dans un appartement parisien. Afin de prévenir les achats impulsifs, Alison sensibilise ses clients potentiels à la responsabilité que représente l’adoption d’un tel animal.
Dans une vidéo sur TikTok qui a été vue plus de 6,7 millions de fois, l’acteur Pierre Niney confesse qu’il a succombé à l’envie d’adopter un âne miniature. Il admet qu’il voulait d’abord un cheval, puis un chien, mais finalement il a affirmé : « Dans 48 heures, je pense bien qu’il dormira dans ma chambre. » Il semblerait que ces mini-chèvres soient très recherchées, au point d’être réservées avant même leur naissance.
Anthony Ré, un chanteur transformé en éleveur d’animaux miniatures en Dordogne, n’a pas manqué de remarquer cette tendance. Il raconte que la popularité des vidéos de baby cows [veaux] provenant des Etats-Unis a stimulé la demande pour ces animaux miniatures en France. Il m’arrive de recevoir nombre d’appels et parfois des messages étranges du genre « Combien coûte l’animal? » En parallèle de son métier de commercial, cet ancien fils d’agriculteur éduque diverses espèces d’animaux de petite taille. Il privilégie les dexter short legs, ces vaches noires qui atteignent 80 centimètres à l’épaule. Une femelle coûte 1 000 euros tandis qu’un mâle est à 500 euros. « Au cours des deux dernières années, elles sont précommandées avant même commencer à naître. » explique-t-il. Son public se compose de fermes pédagogiques, de zoos et de personnes privées. Malheureusement, l’offre ne suit pas la demande. « Il y a très peu de nous qui élèvent des vaches miniatures en France », constate l’éleveur. « Je le fais parce que j’aime ces animaux, j’aime travailler sur leurs couleurs et découvrir des races… Mais ça ne me rapporte pas grand chose. »
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