En dépit des craintes concernant sa condition physique, le pape âgé de 87 ans a su marquer sa présence lors des cérémonies de Pâques 2024. Il est apparu devant une foule d’au moins 60 000 personnes, selon le Vatican, qui avaient investi la place Saint-Pierre à Rome pendant les célébrations. Les fidèles catholiques qui étaient venus assister la messe de résurrection – marquant la renaissance de Jésus-Christ trois jours après son crucifiement – le dimanche 31 mars, avaient montré un certain degré d’anxiété.
Le pape devait prononcer sa traditionnelle bénédiction urbi et orbi, signifiant « à la ville et au monde » en latin, depuis la fenêtre de la basilique Saint-Pierre, comme il le fait chaque dimanche de Pâques. Son absence lors du chemin de croix au Colisée le vendredi 29 mars, due à une annulation de dernière minute, a ravivé les préoccupations persistantes quant à son état de santé, ce qui a donné une atmosphère singulière aux célébrations de Pâques 2024.
Cependant, le dimanche, le pape était bel et bien là. Il fait preuve de résilience lorsque malgré sa lassitude visible, il est parvenu à se lever en s’aidant de sa canne pour changer de fauteuil pendant la cérémonie. C’était une démonstration de force de celui qui a souvent évoqué sa conscience de l’anticipation de son départ, que ce soit par démission ou par décès, par ses opposants. Explicitant encore davantage sa présence, il a également célébré la messe de Pâques la veille et s’est promené dans la basilique pour saluer les fidèles.
Dimanche, sous les applaudissements de la foule venue l’entendre, il a fait son tour traditionnel en papamobile, saluant les fidèles et leur adressant des sourires. Le pontife a également fait mention de l’aide humanitaire et la libération des otages.
Quelques minutes après son apparition sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, le pape a exprimé son souhait habituel pour la paix, déplorant le fait que des « obstacles massifs » entravent les espoirs de l’humanité. Ces entraves venaient de la « guerre », des « crises humanitaires », des « violations des droits humains », et de la « traite des personnes ».
En évoquant le respect des principes du droit international, il a insisté sur la nécessité d’un échange total de tous les prisonniers entre la Russie et l’Ukraine, affirmant son désir que ce soit une démarche de « tous pour tous ». D’abord, il a plaidé pour cela. Ensuite, le Pape a demandé que l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza soit assuré, puis appelé à la libération des otages à Gaza, qui sont détenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas en Israël. Fidèle à sa coutume, il a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
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