Catégories: Actualité
|
31 mars 2024 11 h 06 min

« Nouvelle vague de violences en Equateur »

Partager

Le 30 mars, l’Équateur a connu une attaque destructrice menée par des individus armés à Guayaquil (Sud-Ouest), faisant huit morts et huit blessés, a déclaré la police. Il s’agit du troisième meurtre massif en deux jours dans ce qui était autrefois un refuge de paix. Dans un communiqué, la police a rapporté que des individus armés ont attaqué un groupe de personnes dans un quartier du sud de la ville vers 18 h 55 (heure locale). Deux personnes sont mortes sur le champ, tandis que les autres ont succombé à leurs blessures. Les huit blessés sont actuellement sous la garde de la police.

La veille, cinq touristes équatoriens avaient été kidnappés et tués sur la plage d’Ayampe, dans le sud-ouest du pays, après avoir été faussement identifiés comme des rivaux par les agresseurs. Le même jour, quatre autres personnes, dont un officier militaire, ont été tuées à Manta, dans la province de Manabi (sud-ouest).

La semaine dernière a été marquée par une série de tueries. Mercredi, une mutinerie dans une prison de Guayaquil a causé la mort de trois personnes et en a blessé six autres. Adolfo « Fito » Macias, le chef du dangereux gang Los Choneros, s’était échappé de cette même prison en janvier.

En outre, le week-end dernier, le maire de San Vicente a été tué par balle, ajoutant un autre exemple de violence politique. Sa mort suit les assassinats préalables du candidat à l’élection présidentielle Fernando Villavicencio et du maire de Manta, Agustin Intriago, tous deux en 2023.

En raison de cette vague de violences, le président de l’Etat, qui est au pouvoir depuis novembre, a appelé à un référendum le 21 avril pour demander aux citoyens s’ils jugent nécessaire de durcir la lutte contre le trafic de drogues.

L’une des interrogations soulevées inclut la capacité des forces armées à prêter main-forte aux officiers de police sans avoir à déclarer l’état d’urgence, l’expulsion d’Equatoriens impliqués dans le crime organisé et l’intensification des sanctions pour les trafiquants de drogue.
Les gangs affiliés aux cartels colombiens et mexicains exercent maintenant au sein des prisons équatoriennes. Depuis l’année 2021, les conflits incessants parmi ces groupes criminels ont conduit à plus de 460 décès parmi les prisonniers.
Se trouvant entre la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs mondiaux de cocaïne, l’Equateur est devenu au cours des dernières années un centre logistique crucial pour le transport de drogues vers les Etats-Unis et l’Europe.