Ici, nous fournissons une mise à jour de la situation d’hier. C’est le jour 177 de la guerre entre Israël et le Hamas, qui a été marqué par des frappes israéliennes dévastatrices sur la bande de Gaza assiégée et au bord de la famine. Cela s’est produit juste avant le début d’un nouveau round de pourparlers visant à établir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Le samedi, plusieurs pertes ont été signalées parmi les combattants, y compris un leader du mouvement palestinien, qui se trouvaient dans le centre hospitalier Al-Chifa à Gaza, le plus grand de la région. Le dimanche, l’armée israélienne a révélé qu’elle avait trouvé de nombreuses armes dissimulées dans des oreillers, des lits et des plafonds du bâtiment. Le Hamas affirme que 107 patients demeurent « retenus » à Al-Chifa, où l’armée israélienne est présente pour le 14ème jour consécutif. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 100 patients et 50 membres du personnel de santé restent dans le complexe.
Selon le ministère de la santé du mouvement islamiste, au moins 77 personnes ont perdu la vie du samedi au dimanche, portant le nombre total de morts à 32 782 depuis le début de la guerre.
Les pourparlers de trêve vont reprendre au Caire dimanche, affirme Al-Qahera News, un média égyptien pro-gouvernemental et proche des services de sécurité égyptiens. « Une source des services de sécurité égyptiens a confirmé à Al-Qahera News le renouvellement des négociations de trêve entre Israël et le Hamas à la capitale égyptienne », a annoncé la chaîne.
Al-Qahera News a souligné « l’engagement commun du Qatar et de l’Egypte » qui agissent en tant que médiateurs dans ce conflit, « afin de maintenir les progrès » réalisés lors des précédents tours de pourparler.
Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre d’Israël, a signalé vendredi qu’il a approuvé l’ouverture de nouvelles discussions pour un cessez-le-feu à Gaza. « Benyamin Nétanyahou a eu des discussions avec le chef du Mossad [service de renseignement extérieur d’Israël] et le chef du Shin Bet [service de sécurité intérieure], et a donné son consentement pour un nouveau cycle de pourparlers à Doha et au Caire dans les jours à venir », a déclaré son bureau dans une déclaration.
Des manifestants opposés au gouvernement et des familles d’otages prévoyaient de se rassembler dimanche soir, et chaque soir jusqu’à mercredi, devant la Knesset, le parlement israélien à Jérusalem. La veille, des milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour exiger la libération des otages.
La police israélienne a annoncé dimanche qu’elle avait abattu un homme qui avait blessé deux personnes dans une attaque à l’arme blanche à la principale gare routière de Beersheva, une ville du sud du pays. Les médecins ont soigné un homme de 20 ans qui avait été poignardé avant de le transporter à l’hôpital. Une autre personne a également été légèrement blessée, selon la police.
D’après des reportages israéliens, l’assaillant était un jeune arabe bédouin, un résident israélien du Néguev, une région désertique où Beersheva est la ville principale. Israël et la Cisjordanie occupée ont été témoins d’une série d’agressions mortelles au couteau depuis le commencement de la guerre à Gaza.
Le dimanche, le Pape François a réitéré son appel pour la libération des otages israéliens et un cessez-le-feu immédiat à Gaza, lors de son discours pascal au Vatican. Lors de sa bénédiction urbi et orbi, « pour la ville et le monde » en latin, le jésuite argentin a déclaré : « Je demande encore une fois que l’aide humanitaire à Gaza soit assurée, en réitérant mon appel pour une libération rapide des otages kidnappés le 7 octobre, et pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza ».
« La guerre est toujours irréfutablement absurde et un échec ! N’encourageons pas la montée des tempêtes guerrières en Europe et en Méditerranée. Ne succombons pas à la logique de l’armement et du réarmement », a ajouté le Pape depuis la basilique Saint-Pierre.
En Jordanie, il y a eu de nouvelles demandes de manifestations devant l’ambassade israélienne en solidarité avec Gaza.
Sur les plateformes de médias sociaux en Jordanie, des appels ont été lancés pour une autre manifestation dimanche en face de l’ambassade israélienne à Amman. Cela fait suite à un rassemblement en soutien à Gaza qui a attiré des milliers de Jordaniens à la mission diplomatique. La Jordanie, qui a conclu un traité de paix avec Israël en 1994 et dont la moitié de la population est d’origine palestinienne, a une frontière commune avec Israël et la Cisjordanie occupée.