Dans le Finistère, Brest est la ville la plus densément peuplée, avec un accès direct à la mer d’Iroise et ses ravissantes plages. Pourtant, en prenant un TER, il est possible de rapidement s’aventurer dans les terres et explorer de petites villes pittoresques.
À Landerneau, un pont singulier cohabite avec le rythme des marées. En seulement un quart d’heure de train depuis Brest, le paysage change radicalement. Une fois arrivé à la gare de Landerneau, on peut en dix minutes de marche atteindre le pont de Rohan. Cet édifice, qui date de 1510, est l’un des derniers ponts habité en France. Long de 70 mètres, il a été jusqu’en 1957 le point de passage essentiel pour les commerçants et les résidents désireux de traverser la rivière Elorn.
Dans ce lieu, vous vous trouvez, comme le proverbe l’indique, précisément à la frontière du Léon, au nord, et de la Cornouaille, au sud. Pour amorcer une promenade le long du superbe fleuve et traverser le centre historique de Landerneau, on peut décider de démarrer sur le quai du Léon ou le quai de Cornouaille. D’une rive à l’autre, au gré des marées, on peut apprécier la beauté changeante de ce bras de mer qui se connecte ici à l’eau salée de la rade de Brest.
Érigés au cours des 17e et 18e siècles, le quai et le port de Landerneau servaient jadis de point de départ d’embarcations lourdes destinées vers différentes régions de l’Europe. À cette époque, l’économie de la ville dépendait essentiellement de la vente de crées, une toile de lin fine issue du Léon. Des manoirs majestueux construits par les armateurs marquent encore ce paysage riche en histoire, y compris la résidence Mazurier, qui se trouve au 26, quai de Léon, bâtie en 1725. Jean-Baptiste Mazurier, commerçant de simples draps, est parvenu à être l’un des marchands les plus prospères de Landerneau.
Quant à Barthélémy-Kerros, le quai suivant, il rend hommage à une autre figure emblématique du commerce landernéen. Derrière, l’océan se fraye un chemin à travers les terres, tandis que, non loin, le chemin de halage se dessine. L’Elorn est un cours d’eau protégé avec une riche biodiversité. Bien que son emblème, le saumon, soit de moins en moins présent, il reste un endroit à découvrir.
À Morlaix, on découvre une toute autre histoire. Quelques minutes après avoir quitté le train, on découvre le Musée « Contes à rebours », unique en France. Jusqu’à présent, aucun endroit n’était dédié à la préservation des contes de fées écrits, partie intégrante de notre patrimoine culturel. Ce lieu unique, installé dans un manoir du 18e siècle, abrite une exposition permanente dédiée à l’histoire de ces histoires en Europe. On y souligne l’importance de nombreux auteurs tels que les frères Grimm d’Allemagne, le Danois Hans Christian Andersen et, bien sûr, le Français Charles Perrault, qui introduisit le conte de fées à la cour de Versailles au 17e siècle. La suite de l’article est disponible uniquement pour les abonnés.
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