Le samedi 30 mars, l’administration canadienne a fait part de son désir de proposer des contraceptifs sur prescription totalement gratuits. Chrystia Freeland, la vice-première ministre et ministre des finances, a expliqué lors d’un point presse à une pharmacie de Toronto (Ontario) que les contraceptifs les plus couramment utilisés tels que l’implant hormonal, le stérilet (cuivre ou hormonal), la pilule contraceptive et la pilule du lendemain seront couverts pour neuf millions de Canadiennes.
Justin Trudeau, le premier ministre, a précisé sur la plateforme X que « les femmes doivent être en mesure de choisir la contraception nécessaire sans que le prix n’en soit un obstacle. Alors, nous les rendons gratuits ». Selon l’administration, au Canada, le prix annuel pour la pilule contraceptive peut atteindre jusqu’à 300 dollars canadiens (soit 205 euros) et le stérilet hormonal peut coûter jusqu’à 500 dollars canadiens par unité.
Cette initiative provient de la première phase d’un projet de loi présenté fin février. Une fois mis en vigueur, il constituera l’expansion la plus significative du système de santé public depuis plusieurs décennies. Le plan inclut notamment la couverture des médicaments contre le diabète, tels que l’insuline, pour « plus de 3,7 millions de Canadiens ». Cependant, ni les coûts ni les délais n’ont encore été révélés.
L’approbation des provinces, responsables de la santé, est nécessaire avant la mise en œuvre de ce programme. Toutefois, certaines, comme l’Alberta et le Québec, ont d’emblée signalé leur refus de participer à cet effort.
L’établissement de ce système de « couverture médicamenteuse » est le produit de laborieuses discussions entre le gouvernement minoritaire libéral de Justin Trudeau et son partenaire de gauche au Parlement. Le Nouveau Parti démocratique (NPD) avait rendu son appui contingent à l’implémentation de ce plan.