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30 mars 2024 11 h 12 min

Israël souhaite étendre campagne Hezbollah

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Israël a accru ses attaques contre le Hezbollah au Liban et en Syrie, ravivant les inquiétudes d’une montée en tension avec le mouvement chiite libanais, une répercussion de la guerre entre l’Etat israélien et le Hamas palestinien à Gaza. Le vendredi 29 mars, un haut fonctionnaire de l’unité des missiles du Hezbollah a été éliminé dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, à proximité de la cité balnéaire de Tyr. De nombreux combattants du Parti de Dieu ainsi que de nombreux militaires syriens ont aussi été tués lors d’attaques dans la province d’Alep, située au nord-ouest de la Syrie. Il s’agit de l’assaut le plus dévastateur sur ce territoire depuis le 7 octobre 2023.

D’après l’Observatoire syrien pour les droits humains (OSDH), ces attaques ont causé la mort d’au moins 36 militaires syriens, sept membres du Hezbollah et un individu syrien associé à un groupe affilié à l’Iran. Les attaques, qui ont eu lieu vendredi à l’aube dans la province d’Alep, ont ciblé les entrepôts de missiles du Hezbollah situés dans la banlieue de Jibrine, à proximité de l’aéroport international d’Alep, ainsi que la ville d’Al-Safira où se trouvent des installations du ministère syrien de la défense actuellement sous le contrôle de groupes favorables à l’Iran, a détaillé l’organisation non-gouvernementale basée à Londres. Une source militaire syrienne rapportée par l’agence officielle Sana a confirmé « plusieurs morts et victimes parmi les civils et les militaires » suite aux attaques de vendredi.

Nasser Kanaani, porte-parole du département iranien des affaires étrangères, a utilisé la plateforme sociale X pour condamner ce qu’il a qualifié de « tentative flagrante et désespérée » d’escalade du conflit. Depuis 2015, la Russie a appuyé militairement le président syrien Bachar Al-Assad et, par le biais de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des affaires étrangères, elle a sévèrement critiqué ces frappes, qualifiées d' »absolument inadmissibles », et a mis en garde contre leur probable « danger » pour la région.

Faisant référence à ces attaques sans les revendiquer explicitement, le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a déclaré que les forces israéliennes vont « intensifier leur campagne [contre le Hezbollah] et accroître le nombre d’attaques dans le nord. » Il a ajouté vendredi : « Israël passe de la défense à l’offensive contre le Hezbollah, nous viserons tous les sites où ce groupe est actif, que ce soit à Beyrouth, à Damas ou ailleurs. » Au mois de mars, l’armée israélienne a dit avoir visé « environ 4 500 cibles du Hezbollah » au Liban et en Syrie, dont « plus de 1 200 » par des frappes aériennes, depuis le début du conflit à Gaza.

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