Le vendredi dernier, l’expulsion de l’imam tunisien, Mahjoub Mahjoubi, a été confirmée par le Conseil d’Etat. Il a été jugé que certains de ses sermons encourageaient la discrimination envers les femmes et les juifs. Le jugement, rendu en référé, affirmait que les déclarations prononcées publiquement par Mahjoubi lors de sermons pouvaient être considérées comme des actes de provocation délibérée à la discrimination sexiste.
Le Conseil d’Etat a également signalé des actes incitant à la haine ou à la violence envers certains groupes, et spécifiquement des commentaires liés aux juifs, ainsi que ceux critiquant la société française et valorisant le jihad.
Mahjoubi, qui était l’imam de Bagnols-sur-Cèze dans le Gard, avait été arrêté puis expulsé en Tunisie le 22 février. Le tribunal administratif avait validé cette expulsion le 4 mars lors d’une procédure d’urgence. Le Conseil d’Etat a confirmé que Mahjoubi, marié à une femme tunisienne résidant en France avec qui il a six enfants, a des liens en Tunisie, et son expulsion ne viole pas son droit au respect de sa vie familiale.
Mahjoubi était sous enquête pour apologie du terrorisme et pour des sermons radicaux et hatte été expulsé peu après son arrestation. Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, avait condamné à l’époque les « déclarations inacceptables » de cet « imam radical ».
La connaissance de l’imam s’est répandue il y a quelques jours grâce à une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, il faisait référence au « drapeau tricolore », bien qu’il n’ait pas spécifié s’il parlait du drapeau français, comme un « drapeau diabolique » qui n’aurait « aucune importance aux yeux d’Allah ». Par la suite, il s’est justifié en mentionnant une « erreur de langage », déclarant qu’il critiquait en fait les conflits entre les fans des pays du Maghreb pendant la récente Coupe d’Afrique des Nations de football.
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