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29 mars 2024 8 h 13 min

Syrie: 36 soldats tués, raids israéliens

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D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), des frappes aériennes perpétrées par Israël en Syrie ont occasionné le bilan le plus élevé d’armée syrienne depuis le début du conflit avec Gaza il y a près de six mois. Ces raids, qui ont eu lieu vendredi 29 mars à l’aube, ont visé une région proche de l’aéroport d’Alep et auraient causé la mort d’au moins 36 militaires, en plus de plusieurs blessés.

L’OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni possédant une énorme quantité de sources en Syrie, a révélé que ces frappes ont ciblé « des dépôts de missiles relevant du Hezbollah libanais », qui se bat au côté du régime syrien.

Selon l’agence officielle syrienne SANA, une source militaire a rapporté la mort et les blessures de plusieurs civils et soldats à cause de ces frappes. Ils ont déclaré que « l’ennemi israélien a lancé une attaque aérienne contre différents sites à Athriya, au sud-est d’Alep ».

En addition, les attaques ont ciblé des usines liées au ministère de la défense syrien se trouvant à Safira, près d’Alep, celles-ci sont actuellement sous le contrôle des groupes pro-iraniens selon les informations fournies par l’OSDH.

Depuis le début du conflit syrien, l’armée israélienne à lancé des centaines de frappes aériennes dans le pays, visant principalement des groupes pro-iraniens. Les attaques se sont intensifiées depuis le commencement de la guerre à Gaza en octobre 2023. Simultanément, il y a des échanges de tirs quotidiens entre Israël et le Hezbollah le long de la frontière israélo-libanaise.

Deux civils ont également été tués jeudi dernier près de Damas.

La Syrie a été ébranlée par une guerre qui a causé la mort de plus de 500 000 personnes, entraîné des déplacements massifs de la population et fragmenté la nation. Le contentieux a éclaté en 2011, avec une révolte contre le chef d’État, Bachar Al-Assad. Il s’est vite dégradé en une guerre civile lorsque le gouvernement, appuyé par l’Iran, a déclenché une répression brutale contre les subversifs.

Le groupe Hezbollah du Liban a dépêché des militants en Syrie pour soutenir son partenaire et défendre ses itinéraires d’approvisionnement avec l’Iran, et a maintenu ses opérations dans ce pays jusqu’à ce jour. L’Iran réfute avoir déployé des forces militaires pour se battre aux côtés du gouvernement de Bachar Al-Assad, soutenant que son implication se confine à celle de conseillers militaires.

Un bombardement aérien avait précédemment ciblé un édifice résidentiel en périphérie de Damas jeudi dernier, causant deux morts civils, selon l’agence SANA, qui attribue l’assaut à Israël. Le district visé, Sayyida Zeinab, est reconnu comme une forteresse de factions pro-Iraniennes en Syrie. Le 19 mars, des attaques israéliennes avaient déjà frappé des entrepôts d’armement du Hezbollah à proximité de Damas.

En mars, l’armée israélienne a annoncé avoir visé « presque 4 500 cibles du Hezbollah » au Liban et en Syrie, y compris « plus de 1 200 » par des attaques aériennes, depuis le commencement de la guerre dans la bande de Gaza.