Dernièrement, une épidémie de menaces d’attentat a secoué les écoles à travers le pays. Ces menaces, souvent envoyées via les plateformes de communication interne des écoles telles que l’espace numérique de travail (ENT), ont généré une panique et causé des interruptions dans l’enseignement, avec des écoles évacuées ou enfermées. En conséquence, les forces de l’ordre et des équipes spécialisées sont souvent appelées pour vérifier la validité de ces alertes, ce qui crée un environnement anxiogène pour les élèves, les enseignants et leurs familles.
La direction de l’éducation de Paris a informé les parents d’élèves le jeudi 28 mars que près de cinquante écoles ont été destinataires de ces alertes à la bombe via la plateforme « Paris classe numérique ». Certains de ces messages étaient même accompagnés de vidéos très violentes. Par mesure de précaution, cette plateforme de messagerie a été temporairement fermée pour les élèves et une enquête est en cours pour trouver les auteurs de ces messages menaçants.
Le jeudi matin, le lycée Augustin-Thierry à Blois a dû fermer pour une partie de la matinée afin de permettre aux équipes d’experts en explosifs d’intervenir. Cela fait suite à des menaces par e-mail reçues par des lycéens la veille au soir. De plus, le collège Bucaille-Charcot de Cherbourg-en-Cotentin a également été fermé toute la matinée à cause de menaces publiées sur l’ENT mercredi soir, nécessitant une recherche complète par la police.
Le mercredi 27 mars, un lycée situé à Sotteville-lès-Rouen, en Seine-Maritime, a dû vider son dortoir pendant une partie de la nuit suite à des menaces envoyées par email. La journée précédente, des étudiants de Castelnaudary, dans l’Aude, ont été retenus à l’école pendant une grande partie de l’après-midi en raison d’une alerte d’intrusion. D’après le procureur de Carcassonne, les informations provenaient d’un appel reçu par un poste de police de Seine-Saint-Denis. Cependant, ces informations se sont avérées entièrement fausses une fois de plus.
Niveau d’alerte terrorisme est à son maximum en France depuis le vendredi 22 mars à la suite de l’attentat perpétré au Crocus City Hall à Moscou, revendiqué par l’État islamique. Par ailleurs, les fausses alertes dans les institutions éducatives se sont multipliées ces derniers mois, en particulier en région parisienne. Le procureur de Paris a indiqué jeudi qu’il avait ouvert trois enquêtes, confiées à la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire de Paris. Une enquête porte sur des alertes qui ont visé des lycées d’Ile-de-France les 26 et 27 mars, une autre sur une série survenue pendant la nuit du 20 au 21 mars. Une troisième recherche doit « centraliser les enquêtes ouvertes » par plusieurs procureurs français après la diffusion de fausses alertes via les ENT.
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