Voici une mise à jour sur la situation d’hier. Jeudi 28 mars, le Ministère de la santé géré par le Hamas dans la bande de Gaza, a annoncé que le nombre de décès suite à la réponse d’Israël à l’attaque du mouvement islamiste le 7 octobre est maintenant de 32 552 personnes. En début de journée, la région palestinienne a connu d’intenses bombardements aériens et des affrontements entre l’armée israélienne et le Hamas, tandis qu’Israël a exprimé sa disposition à discuter avec les États-Unis de la situation à Rafah.
Raids aériens sanglants d’Israël
Dans la matinée du jeudi 28 mars, le Ministère de la santé de Gaza a déclaré qu’au moins 66 personnes ont été tuées au cours de la nuit, notamment à cause des bombardements aériens. Un responsable local faisait également état de conflits autour de la ville de Gaza (au Nord) et de Khan Younès (au Sud). Parallèlement, l’agence de nouvelles palestinienne WAFa a mentionné des troubles dans diverses villes de Cisjordanie.
L’armée israélienne, qui prétend que les militants du Hamas se réfugient dans les hôpitaux, continue son opération lancée le 18 mars dans le complexe hospitalier Al-Shifa de la ville de Gaza. À Khan Younès, les troupes mènent des opérations dans la zone des hôpitaux Nasser et Al-Amal, situés à environ un kilomètre l’un de l’autre, ainsi que dans la région d’Al-Qarara.
Dans une déclaration récente, l’armée a annoncé qu’environ 200 terroristes ont été éliminés autour de l’hôpital Al-Shifa depuis le début des opérations. Elle a également révélé que ses soldats avaient été attaqués depuis l’hôpital, à la fois de l’intérieur et de l’extérieur, au fil de la journée.
Le Croissant Rouge Palestinien a indiqué plus tôt cette semaine que l’hôpital Al-Amal avait dû cesser ses activités suite à l’évacuation des civils qui s’y trouvaient. L’armée israélienne a déclaré avoir neutralisé des dizaines de terroristes dans la région d’Al-Amal, où ses troupes ont découvert des engins explosifs et des obus de mortier.
La Cour Internationale de Justice (CIJ) a sommé Israël de fournir une assistance humanitaire urgente à Gaza, mettant en garde contre la menace croissante de famine qui plane sur le territoire palestinien. D’après l’Organisation des Nations Unies, plus de la moitié des habitants de Gaza, soit 2,4 millions de personnes, sont en danger de famine.
La Cour de Justice, basée à La Haye, a appelé Israël à veiller immédiatement à la fourniture, sans aucune restriction et à grande échelle, des services de base et de l’aide humanitaire à Gaza.
Médecins Sans Frontières a exprimé son inquiétude face à l’absence de changements depuis la résolution adoptée par l’ONU.
En dépit de l’adoption d’une résolution pour un cessez-le-feu à Gaza le lundi 25 mars, la situation reste identique, a souligné Christos Christou, le président international de Médecins Sans Frontières (MSF), lors d’une interview avec l’Agence France-Presse (AFP). Israël et le Hamas poursuivent leur affrontement meurtrier, malgré l’appel à une cessation immédiate et durable des attaques, spécialement sur les infrastructures médicales et leurs personnels. Christou a souligné qu’aucune amélioration n’a été observée après cette résolution, ni dans la vie quotidienne des citoyens, ni dans la distribution de l’aide humanitaire. MSF continue son action, aidée par des équipes locales et internationales, dans les quelques hôpitaux encore en fonction dans le sud du territoire.
Par ailleurs, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a validé jeudi la formation du nouveau gouvernement dirigé par son nouveau premier ministre, Mohammad Mustafa, selon un décret officiel. Le 19e gouvernement palestinien prêtera serment dimanche devant M. Abbas, a annoncé l’agence officielle Wafa. Cette nouvelle gouvernance survient alors que Mahmoud Abbas fait face à des pressions de la communauté internationale pour instaurer des réformes institutionnelles, particulièrement en vue de l’après-guerre à Gaza. La principale obligation du gouvernement sera de « réunifier les institutions, y compris en prenant la responsabilité de Gaza », a affirmé jeudi M. Mustafa dans une lettre adressée à la présidence, décrivant son plan d’action.
Enfin, l’ONU a condamné des agressions envers des secouristes au Liban.
L’ONU a exprimé jeudi sa désolation à propos d’attaques répréhensibles sur des secouristes au Liban, avec dix vies perdues à cause de raids aériens israéliens dans le sud du pays depuis mardi, comme le rapportent les médias nationaux libanais. Depuis approximativement six mois, une violence continue oppose l’armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah avec ses alliés, qui se proclament pour soutenir le Hamas palestinien dans son conflit avec Israël à Gaza. Les attaques sur les établissements de santé sont une violation du droit international humanitaire et sont impardonnable, selon Imran Riza, le coordinateur de l’ONU pour le Liban. Environ 346 personnes ont perdu la vie au Liban, avec une majorité des morts étant des combatants du Hezbollah mais aussi au moins 68 civiles, dans les confrontations avec Israël en presque six mois, comme le comptabilise l’AFP. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a demandé jeudi un désescalation immédiat à la frontière entre le Liban et Israël. La maison blanche a aussi suggéré que la restauration de la paix devrait être la première priorité.