La lutte contre l’extrémisme de droite, l’achèvement et l’expansion du volet social du Pacte vert, et l’intensification de l’industrie du continent grâce à un plan de financement substantiel sont les objectifs prioritaires des socialistes européens pour les élections communautaires du 6 au 9 juin. Nicolas Schmit, le candidat choisi par les socialistes pour représenter ces ambitions, bien que de nombreux détails de leur programme restent à clarifier, a été nommé le 18 janvier à Rome. En cas de victoire, Schmit serait leur candidat pour la présidence de la Commission.
Âgé de 70 ans, le Luxembourgeois réservé, inconnu du grand public, s’est fait une réputation à Bruxelles depuis 2019 en tant que commissaire chargé de l’emploi et des droits sociaux. Il a réussi à promulguer la directive sur les travailleurs de plates-formes, qui vise à reconnaître certains travailleurs indépendants comme des employés permanents. Le texte vient d’être récemment adopté.
Malgré son statut moins promédié de son homologue libéral Thierry Breton ou de l’actuelle présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, candidate à sa succession sous la bannière du Parti populaire européen (PPE), Schmit estime qu’il se fera connaître des Européens à mesure que la campagne électorale avance. En outre, ceux qui le soutiennent soulignent que les chefs de liste nationaux, tels que Raphaël Glucksmann en France, qui dirige la liste socialiste et Place publique, sont souvent plus importants dans cette élection organisée par pays. Un afflux anticipé de l’extrême droite est également attendu.
Le citoyen luxembourgeois s’investit activement dans diverses conférences pour augmenter sa réputation à travers l’Europe. C’est pourtant un défi précipité pour le Parti socialiste européen qui stagne ces derniers jours dans les sondages, occupant le deuxième rang après le PPE. Europe Elects, une organisation non gouvernementale qui rassemble les sondages d’opinion, suggère que le groupe de M. Schmit espère obtenir à peu près 140 sièges, ce qui est presqu’une quinzaine inférieure à celle de 2019.
Les intentions de vote pour la liste du PS en France ont augmenté, s’élevant à environ 11 %, soit près du double par rapport à 2019. Toutefois, le SPD d’Olaf Scholz, qui traditionnellement fournit une grande quantité de députés socialiste européens, fait face à des problèmes. En Italie, au Portugal, et aux Pays-Bas, les socialistes ont du mal. Par conséquent, il est anticipé que le PSOE de Pedro Sanchez de l’Espagne continuera à être le groupe premier d’élus socialistes à Strasbourg. « Les sondages sont les sondages, les élections sont les élections, rejette M. Schmit. Nous verrons ce qu’il en est le 9 juin au soir. Pour dépasser le parti qui est actuellement en tête, il suffit de gagner un ou deux sièges par pays. C’est possible. »
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