Un individu a pris la parole pour défendre Salim Berrada, le mercredi 27 mars, durant le huitième jour de son audience à la cour criminelle parisienne. Cela sembla bizarre, sachant que les sept jours précédents avaient été consacrés à recueillir des accusations horribles de jeunes femmes qui l’accusent de viol et d’agression sexuelle entre 2014 et 2016. Ces femmes ont peint un tableau inquiétant de lui, illustrant l’ex-photographe de mode de 38 ans comme étant un pervers incorrigible.
Néanmoins, une personne a témoigné en sa faveur, occupant trois minutes de la journée. Un quadragénaire travaillant dans le secteur publicitaire a ainsi parlé de sa rencontre avec Salim Berrada en 2020 et comment leur amitié a évolué. Malgré la découverte des accusations contre lui, il affirme qu’il ne l’éclipsera pas de sa vie avant une éventuelle condamnation judiciaire.
Seule cette personne avait témoigné pour sa défense. Deux autres témoins étaient attendus, mais ne se sont pas présentés. Salim Berrada avait également espéré que Justine (nom modifié pour préserver son anonymat), un mannequin qu’il avait croisé lors de certains tournages, puisse justifier de son intégrité. Cependant, lorsqu’elle est apparue à l’audience le lundi, c’était pour porter des accusations supplémentaires de viol contre lui.
« Cela ressemble davantage à de l’activisme », sont ses mots finaux.
La dernière de dix-sept plaignantes a présenté son témoignage mercredi. Salim Berrada a, pour la dix-septième fois, démenti les accusations portées contre lui, évoquant un consentement mutuel. À chaque occurrence, le procureur demandait à la plaignante si elle comprenait la sévérité de ses accusations et des potentielles conséquences – une peine d’emprisonnement de vingt ans. À chaque fois, la réponse de la plaignante a été affirmative.
L’interrogation persistante de l’accusation : pourquoi dix-sept femmes, ne se connaissant pas, auraient choisies d’endurer huit ans de procédures judiciaires, d’interrogatoires de la police, de juges, de psychologues, d’analyses toxicologiques, de confrontations avec l’accusé et, enfin, deux semaines d’audience à Paris, requérant la présence de certaines venues d’Espagne, du Mexique ou de Taïwan, si elles n’avaient pas véritablement souffert des actes reprochées.
« Est-il possible de porter plainte sans raison ? » a retorqué l’accusé, mercredi, avec une assurance inébranlable. « Apparemment, personne ne semble recevoir notre argument, mais une relation sexuelle consentie peut quand même entraîner une plainte. » Ce peut être parce qu’elle se convainc être victime d’un viol après avoir découvert avoir eu une relation avec un homme désigné sur Internet en tant que violeur en série, et que « ce n’est pas concevable d’avoir eu des relations sexuelles avec ce monstre ». Ou peut-être parce qu’elle pense « servir une noble cause. C’est presque militante ».
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